La Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB) en collaboration avec la DGI a organisé une rencontre thématique pour informer les entrepreneurs sur l’importance de l’acquisition et de l’usage des Machines électroniques certifiées de facturation (Mecef). C’était le mardi 4 février 2020 dans la salle de conférence de la CCIB.
Nafiou OGOUCHOLA
La plateforme d’échanges interactifs entre les opérateurs économiques et des responsables d’autres structures en rapport avec les activités économiques dénommée la rencontre thématique s’est déroulée au sein de l’institution consulaire sur le thème : « Machines électroniques certifiées de facturation (Mecef) ». La direction générale des impôts était représentée par le directeur général adjoint Justin Agbikossi, et le directeur de la planification, suivi et évaluation et coordonnateur de la réforme, Damas Hounsounou. L’utilisation des Machines Electroniques Certifiées de Facturation (MECeF) au Bénin est rendu obligatoire par le Code Général des Impôts (CGI) en son article 256 et par l’arrêté N°711-C/MEF/DC/SGM/DGI/DIE/DLC du 05 Mars 2018 portant modalités d’utilisation desdites machines.
Si la réforme est perçue comme une contrainte pour les entreprises, elle augure de la traçabilité des informations financières dans le but de formaliser le secteur informel et d’élargir l’assiette fiscale. En fait, le système de facturation électronique est fait de sorte que l’information apparaît en temps réel sur le serveur de la DGI dès que la facture est délivrée aux consommateurs, a indiqué le directeur général Adjoint des Impôts M. Justin Agbikossi. L’évasion fiscale devrait connaître une diminution drastique avec la facturation normalisée et permettra de renflouer les caisses de l’Etat à travers le recouvrement de la Tva payée par les contribuables à l’occasion de leurs divers achats de biens et services pour la construction du pays. Ainsi, la réforme permettra inévitablement un accroissement efficient des recettes fiscales.
Pour les chefs d’entreprises, la réforme ne manque pas d’avantages. Elle les met à l’abri des situations de détournement de leurs recettes et renforce la bonne gouvernance de leurs entités, tout en leur évitant les tracasseries avec les inspecteurs des impôts. En effet, l’utilisation des Mecef devrait faciliter la tenue de la comptabilité de l’entreprise et sécuriser les revenus issus de la vente. Les cas de vols, de surfacturation et autres manœuvres frauduleuses parfois observées au niveau des caisses seront considérablement réduits.
De même, selon Damas Hounsounou, le prélèvement et le reversement de la Tva par les entreprises y assujetties éviteront la concurrence déloyale entre commerçants. « Les avantages concurrentiels ne seront donc plus dictés par la capacité à frauder plus mais surtout par la qualité des biens et services ». Une sorte de « justice fiscale » pour les sociétés qui ont l’habitude de faire des opérations régulières de vente ou d’achat et de reverser la Tva comme cela se doit.