Les membres de l’association « Noun dodo » qui se dévouent à la restauration des valeurs africaines et la revalorisation de l’identité africaine et béninoise, ont tenu leur rencontre mensuelle le dimanche 26 avril 2020 à Allada. Au menu, des réflexions pour la consolidation du groupe et des astuces des propositions pour accompagner les citoyens et surtout le pouvoir public à mieux gérer la pandémie du Covid-19 au Bénin.
Bidossessi WANOU
L’Afrique en l’occurrence le Bénin doit activer ses atouts culturels et traditionnels. C’est pourquoi à la faveur de leur rencontre mensuelle tenue dans le strict respect des gestes barrières à la propagation du Covid-19, les membres de l’association Noun Dodo ont décidé d’apporter leur part aux réflexions pour contrer le mal sans créer de difficultés aux citoyens et à l’économie. Dans son mot d’ouverture, Dah Sounmalékè, vice-président de Noun dodo a reprécisé les objectifs de la rencontre. « On ne peut pas rester confinés et espérer vaincre le mal. C’est pourquoi, dans le respect des mesures en vigueur, nous avons décidé de nous réunir entre membres de Noun Dodo résidents à l’intérieur du cordon sanitaire pour réfléchir à nouveau sur les objectifs de l’association mais surtout, aux diverses stratégies pour accompagner l’Etat ». Les Malgaches ont proposé une solution, au Cameroun, un évêque a apporté également sa proposition. Mais que faire le Bénin ? S’est interrogé Noun dodo. A en croire le vice- président, l’association travaille sans relâche dans l’ombre pour épargner l’extension du mal au Bénin. C’est ce qu’ont confirmé Simplice Adangbozin, sage et conseiller et Dr Raymond Assogba, enseignant chercheur et universitaire : chaque peuple doit trouver des moyens de faire face à cette pandémie. Plutôt que de transposer les solutions des autres Etats ou continents, l’Afrique et particulièrement le Bénin a assez de potentialité pour affronter ce mal et Noun dodo s’y attèle déjà ont rassuré les deux. L’Afrique doit pouvoir solutionner à l’interne ses maux car, nul autre ne ferait convenablement le bonheur de l’Afrique si ce n’est les Africains eux-mêmes, a insisté le Docteur Raymond Assogba, enseignant chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi. Pour Bernice Ahouansou, membre de Noun dodo, il y a lieu de retourner à la source car, jamais un mal n’a autant sévit en Afrique. « Nous avons divorcé avec nos réalités et c’est plus que jamais l’heure d’en prendre conscience » estime-t-elle. Pour finir, ils ont appelé à un cadre de concertation Etats, acteurs des religions et de la médecine africaine pour mieux réfléchir à la pandémie et autres maux qui déciment et arrièrent le Bénin et l’Afrique et, y proposer des solutions locales.