Les responsables étudiants de l’Uneb et de l’Unseb ont donné le mardi 19 juin 2018, un point de presse sur la situation qui prévaut dans les universités publiques en l’occurrence à l’Uac. De la nouvelle modalité d’octroi des allocations à la décision du gouvernement déléguant des attributions du Centre des œuvres universités et sociales (Cous) au privé, ils dénoncent une situation d’inconfort et prennent le peuple à témoin de leur légitime fronde si rien n’est fait.
Spoliation des étudiants susceptibles de bénéficier d’allocation, la privation progressive des universités publiques, la délégation des missions du Centre des œuvres universitaires et sociales (Cous) à des structures privées avec le risque d’une enchère, sachant que tous les étudiants n’ont pas encore la possibilité de débourser 150fCFA pour payer un ticket aujourd’hui, sélection des allocataires suivant la tête du client et au détriment des critères de l’excellence ; ce sont là, autant de ressentiments qui ont motivé le point de presse tenu par certains responsables étudiants de l’Uac. Pour Alain Nouho, président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) et contestataire, il aurait fallu poursuivre la lutte pour le bien être dans les universités publiques du Bénin : « l’erreur, c’est d’avoir lâché la lutte et les faits nous donnent raison aujourd’hui, les six semaines de répits n’ont rien donné » a-t-il en effet déclaré. Dans la gestion des universités, il voit une autocratie sous couvert de réformes. Il a donc exhorté ses camarades étudiants à se réveiller et à allumer surtout leur cerveau. Quand au nouveau système d’attribution des allocations, Alain Nouho confie qu’il est émaillé d’irrégularités et de fraudes. Pour Rodolpho Dah-Kindji, son collègue de l’Union nationale des scolaires et étudiants (Unseb), « ce système promeut purement et simplement de la médiocrité et dresse le lit au désert de compétence ». Pour corroborer leurs allégations, les conférenciers ont évoqué plusieurs cas d’irrégularités où, le critère qui a milité en faveur de certains étudiants sélectionnés pour bénéficier d’allocation laisse pantois. Pendant que certains avec une moyenne de 10,73 bénéficient d’allocation, d’autre ayant réunit une moyenne de 14 et plus en sont privés. Une situation qui a fâché les étudiants et les a poussé à la révolte. Pour eux, c’est une facilité qui n’a pas sa raison d’être : En effet, « Nous n’avons jamais demandé la facilité, nous voulons être les meilleurs et c’est là l’objectif de notre lutte» qui ne vise rien d’autre que les conditions favorables a clamé Rodolpho Dah-Kindji. Avant de terminer les conférenciers ont exigé la rétrocession des frais d’inscription indûment perçus chez les étudiants bénéficiaires d’allocation au motif que l’inscription des étudiants allocataires n’est point gratuite.
Bidossessi WANOU