Après l’annonce du changement du franc CFA en ECO, le 21 décembre 2019 dernier à Abidjan, la Banque central des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) livre sa part de vérité sur les tenants et les aboutissants de cette réforme monétaire.
Abdul Wahab ADO
La réforme du changement du franc CFA en ECO est une décision historique qui marque une étape significative dans la réalisation d’un projet commun : construire collectivement la croissance des pays de la CEDEAO et faire de cette zone l’épicentre d’une prospérité qui bénéficiera aux générations actuelles et futures a, indiqué un communiqué de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Selon l’institution de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), l’objectif est d’améliorer les échanges entre les différents pays membres, renforcer la stabilité et la résilience des économies et impulser une croissance forte, durable et inclusive au niveau de la région. La création de la monnaie unique de la CEDEAO, est un des objectifs fondamentaux de cette Communauté, depuis sa création le 28 mai 1975. A compter de cette date, cet objectif a été régulièrement réaffirmé par les plus Hautes Autorités de la Communauté lors de leurs sessions, dont la dernière s’est tenue en juin 2019 à Abuja (Nigeria). Son objectif est double : améliorer les échanges entre les différents pays membres, renforcer la stabilité et la résilience des économies et impulser une croissance forte, durable et inclusive au niveau de la région.
La décision a également pour but de permettre aux économies de l’UEMOA de se préparer à l’ECO, les accords de coopération monétaire liant les Etats membres de la zone à la France ont été profondément remaniés. Selon la BCEAO, trois décisions ont été prises. Il s’agit du changement du nom de la monnaie Franc CFA en ECO, lorsque les pays de l’UEMOA intégreront la nouvelle zone ECO de la CEDEAO ; l’arrêt de la centralisation des réserves de change au Trésor Français, la fermeture du compte d’opérations et le transfert à la BCEAO des ressources disponibles dans le compte ; Le retrait de tous les représentants Français dans les organes de décision et de gestion de l’UMOA (Conseil d’Administration de la BCEAO, Commission bancaire et Comité de Politique Monétaire). Le communiqué mentionne que dans l’optique de faire de l’ECO le fondement du dynamisme de l’union économique, ainsi que de la prospérité des populations des pays concernés, les plus Hautes Autorités de l’UEMOA ont souhaité conserver deux piliers clefs de la stabilité monétaire de la zone. Il s’agit du maintien du taux de change fixe par rapport à l’euro (qui assure la parité actuelle) ; la garantie de convertibilité illimitée de la monnaie par la France. Le communiqué de, la BCEAO donne ainsi des précisions pour la mise en circulation de la monnaie Eco dans la sous région.