L’Agence Bloomfield Investment Corporation a rehaussé la note à long terme de la Caisse régionale de refinancement hypothécaire de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (CRRH-UEMOA) qui passe de AA à AA+ avec une perspective stable, a appris samedi 18 août 2018 l’agence APA.
Le refinancement hypothécaire est assis sur une base bien solide au sein de l’Union économique et monétaire Ouest africaine. Pour preuve, selon une information de l’Agence APA le samedi 18 août 2018, l’Agence Bloomfield Investment Corporation a rehaussé la note à long terme de la Caisse régionale de refinancement hypothécaire de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (CRRH-UEMOA) qui passe de AA à AA+ avec une perspective stable. Quant à la notation de court terme, elle demeure A1+ avec une perspective stable. Les responsables de Bloomfield justifient la notation de long terme par « la qualité de crédit très élevée » de la CRRH-UEMOA. Ils estiment que les facteurs de protection sont très forts, soulignant au passage que les changements néfastes au niveau des affaires, des conditions économiques ou financières vont accroitre les risques d’investissements, quoique de manière très peu significative. Sur le court terme, Bloomfield note la certitude de remboursement en temps opportun la plus élevée de la CRRH. « Les liquidités à court terme, dont les facteurs internes d’exploitation et/ou l’accès aux sources alternatives de financement sont assurés, et la sécurité est tout juste en dessous de celle des bons du trésor sans risque », relèvent les dirigeants de Bloomfield. Cette structure avance par ailleurs que la notation de la CRRH est basée sur un certain nombre de facteurs de performance. C’est le cas notamment de son excellente capacité à mobiliser les ressources concessionnelles, la bonne capacité du management à atteindre les objectifs, une trésorerie importante, soutenue par l’évolution de l’activité, une maitrise des risques et une qualité du portefeuille conservées ou encore une amélioration du taux de couverture des engagements. Toutefois, les dirigeants de Bloomfield ont relevé quelques facteurs de fragilité de la qualité de crédit de la CRRH. Ils signalent dans ce sens « un cadre juridique encadrant le secteur de l’habitat, à améliorer, un contexte sécuritaire sous-régional toujours fragile, une difficulté des banques bénéficiaires à satisfaire les conditions de la CRRH-UEMOA en termes de garantie hypothécaire ».
La CRRH-UEMOA en bref
La CRRH-UEMOA est l’un des fruits de la coopération engagée en 2005 par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) pour la mise en place d’un marché hypothécaire dans les pays de l’UEMOA. Elle a pour mission d’offrir aux établissements de crédit de l’UEMOA qui en sont actionnaires, des ressources longues pour le refinancement des prêts hypothécaires consentis à leurs clients, en mobilisant ces ressources sur le marché financier de l’Union ou auprès des partenaires au développement. La CRRH-UEMOA a été créée le 16 juillet 2010, à Cotonou, par (29) banques commerciales de l’Union avec la BOAD, lors d’une Assemblée Générale Constitutive, et avec un capital de 3 426 millions FCFA. La CRRH-UEMOA est un établissement financier à caractère bancaire agréé le 11 novembre 2011 sous le numéro T 0165 N. Son siège social est situé dans l’immeuble de la BOAD à Lomé, au Togo. La CRRH-UEMOA a offert au marché financier régional son premier emprunt obligataire en juillet 2012. Au 31 décembre 2016, elle a émis six emprunts pour un total de 107 milliards FCFA pour le refinancement de 33 de ses banques actionnaires couvrant les 8 pays de l’Union. La CRRH-UEMOA intervient exclusivement au bénéfice de ses actionnaires pour le refinancement de prêts au logement qu’ils consentent à leurs clients. La CRRH-UEMOA refinance les prêts au logement consentis par ses actionnaires au moyen d’emprunts obligataires émis sur le marché financier régional et de ressources mobilisées auprès des partenaires au développement.
Joël YANCLO