Dans un compte rendu présenté au conseil des ministres sur l’examen des rapports des inspections générales des ministères courant janvier-décembre 2018, de graves irrégularités ont été notées. Des trop-perçus en passant par la passation irrégulière de marchés publics et autres, la malversation a encore la peau dure dans les services publics et ministères. Mais résolu à assainir l’administration, le gouvernement entend prendre ses responsabilités pour rendre la vie dure aux prévaricateurs et poursuivre l’assainissement de l’administration publique.
Bidossessi WANOU
Des insuffisances relevées dans les marchés publics, la gestion du matériel et du patrimoine de l’Etat, la performance des structures contrôlées, la gestion administrative, financière et comptable, la gestion des ressources humaines et la gouvernance administrative des structures ; des frais indûment perçus ou détournés (frais de missions et TVA notamment) à d’autres fins et non recouvrés, ce qui constitue un manque à gagner pour l’Etat ; c’est entre autres les irrégularités constatées par 197 rapports produits sur 16 ministères. En effet, la prévarication des ressources publiques a encore la peau dure en République du Bénin. Les efforts du gouvernement en place depuis plus de 3 ans déjà au Benin et surtout les nombreux appels à la l’orthodoxie continuent par être balayés du revers de la main par nombre de cadres à divers niveaux de l’administration. Mais le gouvernement n’entend pas baisser aussi les bras longtemps que ces cadres indélicats continueront à appauvrir l’Etat. C’est alors que lesdiligences des services compétentes ont abouti au recouvrement de 1.017.965.782 FCFA au 31 décembre 2018, contre 2.418.210.065 FCFA au 31 décembre 2017, soit une baisse de 42%. Aussi, des séances de sensibilisation ont été initiées au profit aux administrateurs, les rôles et responsabilités des Conseils d’administration des offices et sociétés d’Etat ainsi que l’impératif de renforcement des dispositifs de contrôle interne, de proscrire les pratiques telles que les préfinancements entre les structures, l’émission d’ordres de mission sans l’exécution effective de la mission, le paiement de dépenses non éligibles ou dont les pièces justificatives ne sont pas valables, de rappeler l’obligation de reversement systématique au Trésor public, de la TVA collectée et de sensibiliser les inspecteurs généraux des ministères, pour une harmonisation des pratiques en matière de recouvrement des fonds indûment perçus ou détournés. C’est dire que le gouvernement prend des mesures adéquates pour assainir l’administration mais certains agents s’obstinent à maintenir le Bénin dans la misère. En témoigne cette série de frais indûment perçus qui se poursuit malgré les sanctions qui suivent de pareils actes. Il faille donc que tous les inspecteurs emboitent les pas à leurs collègues qui fournissent déjà des efforts, ce qui a permis de réduire de 48% les montants non recouvrés. Aussi le gouvernement doit renforcer l’initiative de formation au profit des agents en vue d’une reéducation aux bonnes valeurs susceptibles d’aider au développement du Bénin. L’assainissement doit se poursuivre donc au grand bonheur de tout les béninois.