A partir de 2024, l’exportation de la noix brute de cajou du Bénin ne sera plus possible. Cette décision qui est celle du Gouvernement du Président Patrice Talon vise à offrir plus de possibilités à l’agriculture béninoise.
Sylvestre Tchomakou
Pour rester fidèle à sa vision de promouvoir l’agro-industrie, le Bénin à compter du 1er avril 2024, interdit l’exportation de la noix brute de cajou. C’est la substance du décret N°2022-214 du 30 mars 2022 portant conditions de déroulement de la campagne de commercialisation 2021-2022 des noix de cajou. Ledit décret est signé du Président de la République Patrice Talon et de sept autres ministres à savoir le Ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni, la Ministre de l’lndustrie et du commerce Shadiya Alimatou Assouman, le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Cossi Gaston Dossouhoui, le Ministre des infrastructures et des Transports Hervé Yves Hêhomey, le Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Alassane Seidou et le Ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance locale Raphaël Dossou Akotègnon. Dotée d’une forte capacité à créer des emplois et des revenus, la filière Anacarde dont la promotion est inscrite dans le Programme d’Action du Gouvernement, vient après le Coton dans la gamme des produits agricoles d’exportation. A travers cette interdiction qui s’applique dès 2024, l’objectif du gouvernement du Président Talon est de donner un coup d’accélérateur à la transformation agricole au Bénin, ce qui devrait permettre la création de plusieurs emplois et permettre acteurs de la chaîne de vivre décemment de leurs activités. Selon des statistiques, 137.205 tonnes de noix de cajou brutes ont été pesées au niveau des ponts bascules pour une transformation de 11.045 tonnes soit seulement 6,49% de noix de cajou transformées au titre de la dernière campagne de commercialisation. Le gouvernement du président Patrice Talon a pris les dispositions pour faciliter l’installation d’au moins 20.000 hectares de nouvelles plantations à partir des plants performants d’anacardier produits par des pépiniéristes professionnels et la réhabilitation de plus de 70.000 hectares d’anciennes plantations pour augmenter le potentiel de production, selon le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Cossi Gaston Dossouhoui au lancement de la campagne de commercialisation 2022 des noix de cajou.