TouTout comme les ministres, le médiateur de la république est passé devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale. Il s’est plaint de la diminution que connaît chaque année son allocation financière. Lisez son intervention dans les lignes qui suivent.
Falco VIGNON
«…Je me dois de remercier très particulièrement les membres de la Commission budgétaire, parce qu’ils ont été très réceptifs. Nous avons fait un budget pour permettre à l’institution d’accélérer nos audiences foraines, d’organiser une ou plusieurs sessions par an. Nous avons soumis un budget pour permettre de recevoir nos partenaires des autres institutions de la zone Union économique monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ou de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Sur cette base-là, nous avons conçu un projet de budget que le gouvernement a réduit à 400 millions à peu près et nous avons expliqué aux députés qu’avec un tel budget dont le montant diminue tous les ans surtout qu’on est à une diminution de plus de 2,5%, nous ne pouvons pas réaliser les projets que nous avons décidés de mettre en œuvre. C’est pourquoi nous avons souhaité qu’ils nous aident et qu’ils soient nos avocats et qu’ils fassent un plaidoyer pour nous auprès du gouvernement pour qu’on augmente cela de deux cents millions. Mais pourquoi deux cents millions ? Avec l’exécution du budget 2019, nous avons été obligés de réduire certaines activités. C’est ces jours-ci par exemple que nous organisons des audiences foraines. Or, quand nous prévoyons les audiences foraines, il doit en avoir au moins deux ou trois par an. C’est maintenant que nous organisons les premières audiences à la fin de l’année. Ça ne permet pas à nos concitoyens qui sont dans le besoin et qui ont des préoccupations vis-à-vis de l’administration de nous saisir bien que nous ayons des délégations régionales. Mais c’est toujours mieux de travailler sur le terrain avec les compatriotes. Voilà les raisons pour lesquelles j’ai dit qu’il fallait remercier les honorables députés parce qu’ils ont semblé nous comprendre et nous souhaitons que vous aussi, journalistes, que vous nous aidiez dans cette mission-là. Que chacun à son niveau essaie d’expliquer ce qu’il peut expliquer pour que le budget du Médiateur de la République ne soit pas réduit à une portion congrue (…)
Les députés ont voulu savoir si l’Etat a adopté l’institution du Médiateur de la République. Je leur ai dit oui. Le Chef de l’Etat a dit qu’il a compris la nécessité de l’existence du médiateur de la République. Chaque fois que je le vois, il affirme cela. Il le dit tout le temps et je ne peux que le croire. Je n’ai pas de raison de dire qu’il ne le croit pas puisqu’il me le redit chaque fois que je le vois. Même au cours d’une manifestation, il a dit de continuer de lui faire des suggestions. Ce que j’ai continué à faire pour la vie de l’institution. Quand un responsable vous demande de lui faire des suggestions, que devez-vous faire ? C’est de continuer à lui faire des suggestions, c’est que ce responsable a vu la nécessité de l’institution. C’est pour cela que je pense qu’il est bon que nous continuons à travailler, que nous continuons à aller vers nos population, que nous continuons à apporter des solutions aux préoccupations de nos concitoyens et la République ne pourra avancer diligemment, urgemment et avec délicatesse…»