Au premier trimestre 2019, dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), la trésorerie bancaire, mesurée à travers les soldes des comptes ordinaires et de règlement dans les livres de la Banque Centrale, a augmenté de 19,2 milliards FCFA pour s’élever à 1.600,9 milliards FCFA à fin mars 2019 selon le rapport sur la Politique Monétaire dans l’UMOA de Juin 2019.
Falco VIGNON
La trésorerie bancaire a augmenté dans les économies de l’espace Uemoa. Cette trésorerie a grimpé de 19,2 milliards au cours du premier trimestre 2019 pour s’élever à 1.600,9 milliards à fin mars 2019. Selon le rapport sur la Politique Monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), cette évolution résulte de la hausse de l’encours des refinancements accordés par la BCEAO sur la période (+119,3 milliards), atténuée par l’incidence négative des facteurs autonomes (-100,1 milliards) ». L’information est contenue dans le Rapport sur la politique monétaire de l’Umoa- Juin 2019 publié par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). En effet, selon le document, la variation négative de l’offre autonome de liquidité des banques a été induite par les soldes déficitaires des transferts initiés par les banques (-144,5 milliards) ainsi que des opérations avec les Trésors et les autres facteurs nets (-60,0 milliards). Cette évolution a été amoindrie par les retours de billets aux guichets des banques (+104,4 milliards). «La position structurelle de liquidité des banques ou trésorerie propre des banques, définie comme la trésorerie des banques hors refinancement de la BCEAO, demeure déficitaire de 2.714,6 milliards à fin mars 2019 contre 2.614,5 milliards trois mois plus tôt », renseigne la même source. La BCEAO ajoute que les réserves requises des banques sur la période de constitution allant du 16 février au 15 mars 2019 se sont situées à 714,8 milliards. Sur cette même période, les réserves constituées par les banques sont ressorties, en moyenne, à 1.397,9 milliards, excédant de 683,1 milliards le niveau réglementaire minimal exigé. Par rapport à la situation de la période de constitution allant du 16 novembre au 15 décembre 2018, les réserves excédentaires ont baissé de 83,1 milliards. Elles représentent 95,5% des réserves requises contre 118,4% le trimestre précédent. Le nombre de banques en déficit de constitution des réserves obligatoires est passé de quatorze à six sur la même période. Par ailleurs, le dispositif actuel de gestion de la monnaie et du crédit s’appuie sur des mécanismes de marché et des instruments indirects de régulation de la liquidité, notamment les taux d’intérêt et le système des réserves obligatoires. La politique des taux d’intérêt, mise en œuvre dans le cadre des guichets de refinancement de l’Institut d’émission, vise le pilotage des taux de court terme sur le marché monétaire. Ce pilotage des taux qui est assuré à travers la réalisation d’opérations d’open market et le refinancement sur le guichet de prêt marginal permet à l’Institut d’émission de viser l’atteinte de l’objectif de stabilité des prix. Le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’open market (appels d’offres) et le taux d’intérêt applicable sur le guichet de prêt marginal (taux de pension), dont les niveaux sont actuellement fixés, par le Comité de Politique Monétaire, respectivement à 2,50% et 4,50%, constituent les deux principaux taux directeurs de la BCEAO.