Au terme de la visite au Bénin du président français, l’ancien premier ministre de Yayi Boni, le franco-béninois Lionel Zinsou a donné son appréciation sur les échanges entre les présidents Patrice Talon et Emmanuel Macron. Pour l’économiste de renommée internationale, la relation économique du Bénin se développe au gré de la croissance. De même, cette dernière impressionne le monde. Il l’a fait savoir en marge du point de presse animé par les deux hommes d’Etat. Voici l’intégralité de son appréciation.
« Il est de notoriété publique que je suis assez proche du président Macron depuis assez longtemps au moment où personne ne pensait qu’il serait encore président de la République et quand il était jeune financier et donc quand on était collègues.
Par ailleurs, le président Talon m’a invité parce, je crois qu’une partie très importante du programme est culturel, parce que dans le domaine de la restitution des œuvres, on a travaillé ensemble. Je crois que c’est très important pour la mémoire, pour la jeunesse béninoise, c’est très important pour notre fierté et déjà le président Talon m’avait invité à l’inauguration de l’exposition le 19 février parce que ma fille Marie-Cécile Zinsou qui préside la fondation Zinsou est assez active dans ce domaine de promouvoir la restitution, d’y intéresser les artistes, la jeunesse, participer à la préparation de la magnifique exposition qui est présentement en cours. Je dois vous dire qu’elle a beaucoup impressionné le président français mais également tous les gens qui ont visité les œuvres. Tous les grands spécialistes mondiaux ont été sidérés par la qualité de la création contemporaine et évidemment la qualité de la présentation de tout ce qui est historique et magnifique. Donc, j’étais très content d’assister à cela. J’ai dû comprendre au cours de la conférence de presse que ce fut un menu très riche, que la relation économique se développe à la mesure de la croissance du Bénin, que la croissance du Bénin impressionne le monde et il se trouve que la France est une partie prenante dans ce domaine comme d’autres pays qui mettent le Bénin en tête de l’Uemoa. Je comprends qu’il y a des progrès sécuritaires qu’on doit pouvoir considérer grâce à une coopération plus étroite, rendre concret sur le terrain parce qu’on a une menace sécuritaire évidente. Je comprends que le menu des conversations a été très riche sur le plan économique, sur le plan culturel ainsi que sur le plan de la sécurité du pays. Il y a notamment une solidarité nécessaire sur beaucoup de choses notamment alimentaires vu que la cherté de la vie est quelque chose qui bouleverse le monde mais beaucoup plus encore les pays pauvres dont nos pays de l’Afrique de l’Ouest même si on est un petit peu plus résilients que d’autres pays qui sont complètement dépendants des prix qui s’envolent. On a un modèle un petit peu plus diversifié. Néanmoins, cela appauvrit tout le monde y compris les pays riches mais évidemment beaucoup plus fortement les pays comme le nôtre. Je comprends, cela a aussi été au menu des conversations. C’était très constructif de ce point de vue. ».