Pour arrimer ses actions à la vision de croissance du gouvernement béninois, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), a, mardi 30 janvier 2024, procédé au lancement de son Programme-pays 2024-2026. S’appuyant sur les insuffisances de celui couvrant la période 2019-2023, ce nouvel agenda met le focus sur deux piliers.
Sylvestre TCHOMAKOU
Principal organisme des Nations Unies en charge de la lutte contre l’injustice, la pauvreté, les inégalités et le changement climatique, le Pnud, au Bénin, s’ingénie à soutenir la vision du gouvernement, et répondre aux attentes et besoins des populations à travers ses investissements. Après le programme pays 2019-2023 arrivé à échéance, l’organisme vient de se doter, pour le compte du Bénin, d’un nouvel agenda pour la période 2024-2026. Lancé le mardi 30 janvier 2024, ledit programme concentre ses interventions sur deux piliers que sont : « la résilience, la croissance durable et l’emploi » ; et « l’Etat de droit, la démocratie, la gouvernance et la cohésion ». Avec un budget estimé à 70,16 millions de dollars soit 42,446 milliards FCFA dont 20,42 millions de dollars (+12 milliards FCFA) de ressources confirmées par des accords et 12,03 millions de dollars (+7 milliards FCFA) de contribution du PNUD, ce programme de coopération, a précisé le Représentant Résident de l’organisme au Bénin, Aouale Mohamed Abchir, « sera mis en œuvre selon la nouvelle approche portefeuille développée par le PNUD et permettra d’accroitre les impacts de nos interventions à travers une synergie entre lesdites interventions ». Au titre du pilier 1, il s’agit pour l’institution de bâtir ses interventions autour de quatre des « 5 P » (personnes, planète, prospérité, partenariats) des objectifs de développement durable (ODD). Le Programme, souligne Aouale Abchir, se concentrera sur le lien entre l’économie, l’environnement et le climat en abordant les domaines prioritaires que sont la protection de l’environnement, la résilience aux changements climatiques et la gestion des ressources naturelles, ainsi que la croissance économique équitable, inclusive, durable et transformatrice.
Accélérer la transformation digitale de l’administration
Le pilier 2, en ce qui le concerne, proposera des solutions pour soutenir les services administratifs et judiciaires, dans le but d’améliorer l’accessibilité, l’inclusion et la transparence, de réduire l’exposition à la corruption et de rendre les services plus conviviaux pour les clients. « Le Programme capitalisera sur la réalisation de la transition numérique et contribuera à la transformation numérique des services publics et à l’amélioration des capacités techniques et opérationnelles de l’Assemblée nationale, des organismes de gestion des élections, des institutions publiques chargées de la promotion des droits humains et des services administratifs et juridiques », a indiqué le Représentant Résident. A ce lancement, il a, par ailleurs, sollicité de l’ensemble des acteurs, leurs contributions habituelles pour la mise en œuvre de ce nouveau Programme-Pays.
Portant la voix du ministre de l’économie et des finances, le Directeur général du financement du développement, Serge Dossou-Yovo, a, d’entrée, salué les efforts du PNUD pour une croissance durable et inclusive au Bénin. Rappelant que « l’évaluation du précédent programme de coopération 2019-2023, a fait des constats au nombre desquels la mise en œuvre de certains projets n’étaient pas toujours adaptés aux capacités et réalités des populations locales ce qui a impacté l’appropriation des interventions », il a souhaité de « renforcer l’engagement avec les bénéficiaires, la société civile, les autorités locales, afin d’améliorer la durabilité des interventions. ». Il n’a non plus manqué de réitérer l’entière disponibilité du gouvernement béninois à jouer son rôle pour l’atteinte des objectifs escomptés.
Au titre de ce nouveau programme, pour promouvoir l’égalité des genres, l’autonomisation des femmes et l’inclusion des personnes laissées pour compte, le PNUD entend accorder un soutien ciblé aux organisations de femmes et de personnes en situation de handicap pour un meilleur plaidoyer et une plus grande autonomisation.