60 % d’entreprises béninoises projettent une activité économique plus florissante en 2023, par rapport à 2022 où l’environnement des affaires leur a été « peu favorable », selon une enquête de la CCI-Bénin.
Aké MIDA
Pour 2023, 60 % des entreprises gardent l’espoir que leur activité économique va s’améliorer et sera donc « bonne », 25 % projettent qu’elle sera « très bonne », alors que 15 % estiment que les perspectives ne seront pas très bonnes, d’après une enquête initiée par la Chambre d’industrie et de commerce du Bénin (CCI-Bénin).
Pour sa part, le ministère de l’Economie et des Finances projette un taux de croissance à 6,2 % en 2023, si l’activité économique reste dans la dynamique observée sur la période 2017-2021. Le taux pourrait même atteindre 7,8 %, d’après le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2023-2025 dans un scénario optimiste. Cela suppose l’atténuation rapide des tensions géopolitiques actuelles, la non-aggravation de la situation sanitaire et une évolution favorable des autres risques qui pèsent sur l’économie.
En 2022, l’environnement des affaires a été globalement « peu favorable », estiment 60 % d’entreprises enquêtées. Quelque 21 % des entreprises indiquent que le climat de l’activité économique a été défavorable et 8 % pensent qu’il a été favorable. Les entreprises du secteur industriel sont le plus marquées avec 77 %, contre 64 % pour celles des services et 54 % pour le commerce.
L’activité économique a été affectée l’année dernière par l’inflation (55 %), la pandémie de Covid-19 (19 %) et la guerre russo-ukrainienne. Plus de la moitié des entreprises (58 %) ont vu leur situation financière se dégrader par rapport à 2021, selon l’étude. Elles évoquent comme contraintes affectant le développement de leurs activités : l’insuffisance de fonds propres (60 %), les difficultés d’accès au financement bancaire (48 %), la rentabilité insuffisante (35 %).
Outre les moyens financiers limités, les entreprises signalent des réformes administratives pénalisant les opérateurs économiques béninois face à leurs concurrents de la sous-région, la hausse des prix des intrants, des difficultés d’accès aux marchés publics, le financement des grandes entreprises au détriment de petits exploitants, la pression fiscale, le marché domestique limité, la faible promotion des exportations des entreprises locales.