Le Programme d’Action du Gouvernement (P.A.G) phase2 franchit une nouvelle étape dans son déploiement intégral sur toute l’étendue du territoire national. Dans ce cadre, l’exécutif va bientôt lancer la construction d’une cité financière avec toutes les commodités dans la capitale économique Cotonou. Au passage, le Bénin veut prendre exemple sur les modèles de type du Centre de Paris, de l’Opéra, de la Bourse et de la City de Londres.
Belmondo ATIKPO
Faire de Cotonou la vitrine de l’économie nationale pour attirer plus d’investissements, telle est la vision de l’équipe gouvernementale. Ainsi, dans les prochaines semaines, les travaux de construction de la cité financière de Cotonou (Phase 1) seront lancés. Cette première phase du projet comprend un bâtiment R+5 + sous-sol à usage de bureaux ; deux bâtiments R+7 + sous-sol à usage de bureaux ; la VRD du site de construction de la phase 1 du projet et l’aménagement des espaces verts et de parkings. Les travaux de construction de la cité financière de Cotonou phase 1 vont durer 24 mois. Le coût objectif est de 30.000.000.000 FCFA hors taxes. La cité financière abritera les sièges de plusieurs institutions financières et de compagnies d’assurances. Il s’agit de la Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce, la Caisse des Dépôts et Consignations du Bénin, la Caisse Autonome d’Amortissement, la Banque Ouest Africaine de Développement, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières ainsi que la Société Immobilière et de l’Aménagement Urbain, des institutions de régulation, de la Société Béninoise d’Energie Electrique, de la Société Nationale des Eaux du Bénin et de la POSTE du Bénin SA. Cette initiative vise à regrouper les sièges de diverses institutions financières au sein d’un complexe moderne et fonctionnel. La mise en place de la Cité Financière de Cotonou renforce la position de la ville en tant que centre économique régional et témoigne de l’engagement du Bénin à créer un environnement favorable aux institutions financières. Ce projet s’inscrit dans une vision d’avenir pour stimuler la croissance économique et promouvoir des synergies entre les acteurs financiers. La construction de ces infrastructures va donner de l’air aux banques et aux compagnies d’assurances.
Cité financière, une opportunité d’affaires
L’histoire est ancienne. Dès 1965 au moins, les dirigeants des banques et des compagnies d’assurances insistent sur le besoin qu’ils ont de se moderniser et de s’agrandir. En 1969, on prend connaissance d’une étude faite à leur demande par le Bureau d’études et de réalisations urbaines (BERU) et qui souligne les avantages que les grands sièges sociaux tirent de leur concentration en un même quartier (le Monde du 16 juillet 1969). En janvier 1971, sur l’initiative de trente-six banques et compagnies d’assurances, dont certaines nationalisées, est créé un groupement baptisé » Cité financière de Paris » qui dit ses besoins et ses objectifs. Il considère que la place financière de Paris est en péril en raison de la compétitivité des pays voisins, Londres, Francfort et Zurich, voire Bruxelles. Il affirme que sa modernisation est indispensable et réclame un allègement des contraintes d’aménagement et d’urbanisme, c’est-à-dire des dérogations pour ce qui concerne la procédure de l’agrément délivrée par le comité de décentralisation, pour toute création nouvelle de bureaux dans la région parisienne et pour la densité et la hauteur des constructions. Il estime en substance qu’il faut lui permettre de moderniser ses installations en procédant aux regroupements nécessaires et en incluant celles-ci dans un plan d’ensemble.