La mission de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) au Bénin, conduite par le chef de la mission résidente, Kouame Bi Jacques, a organisé hier, mercredi 11 décembre 2019, à Cotonou, un séminaire d’information sur les normes fiduciaires de l’institution régionale.
Nafiou OGOUCHOLA
La BOAD continue d’opérer des mutations nécessaires en son sein pour s’adapter à l’environnement des affaires qui est en plein changement. Pour ce faire, l’institution financière s’est dotée d’outils nouveaux afin de garantir l’efficacité de ses interventions. Ainsi, c’est dans le but de mettre ses partenaires au même diapason qu’elle en matière d’informations, que la BOAD a initié cet atelier. Ce que n’a pas manqué de rappeler Kouame Bi Jacques. « L’organisation de ce séminaire procède de la volonté de la banque de partager avec vous, acteurs du domaine et partenaires de premier plan, le contenu des nouveaux mécanismes qu’elle a mis en place pour renforcer sa gouvernance et ses outils de gestion », a-t-il renseigné.
Lors de l’atelier qui a eu lieu hier, les travaux des participants ont porté sur les points suivants : s’assurer que les ressources financières qu’elle (NDLR : la BOAD) met à disposition des Etats du secteur privé de la sous-région ouest africaine, sont utilisés à bon escient et dans les conditions prévues ; garantir la sécurité de ses opérations de sorte que ses fonds ne soient pas utilisés à des fins de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme ; veiller à ce que les projets tiennent compte des enjeux de développement durable et de protection de l’environnement dans l’ensemble de notre sous-région.
La Banque ouest africaine de développement s’est dotée d’un certain nombre de dispositifs, politiques et procédures, inspirés des bonnes pratiques et des standards internationaux pour travailler à l’atteinte de ses objectifs. Ces réformes ont été expliquées, de long en large, aux participants. Elles concernent les domaines suivants : la passation des marchés financés dans le cadre de ses opérations ; la prévention et la lutte contre la fraude et la corruption ; la prévention et la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ; la vérification de la conformité et le règlement des griefs…
Les différentes présentations qui ont meublé cet atelier ont été faites par des cadres et managers expérimentés, rompus aux procédures et pratiques de la BOAD.

Le Conseil d’Administration de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) a, en sa 113ème session ordinaire du 20 juin 2019, approuvé les politiques de la Banque en matière de prévention et de lutte contre la corruption et la fraude dans les opérations de la Banque et de protection des lanceurs d’alerte.
La Politique de prévention et de lutte contre la corruption et la fraude a pour objet de permettre à la Banque de combattre efficacement la fraude et la corruption. Elle définit les règles de base et l’approche de la BOAD ainsi que les responsabilités des parties prenantes en la matière ; identifie les moyens de mitiger les risques de fraude dans les principaux domaines d’activités de la Banque et ; fixe les règles relatives aux enquêtes et aux sanctions.
La Politique de protection des lanceurs d’alerte quant à elle, a pour objet, de fournir l’assurance que les révélateurs d’informations sur les cas de fraude ou de corruption seront, s’ils agissent de bonne foi, à l’abri des représailles tout en protégeant également les personnes mises en cause.
L’adoption de ces deux politiques démontre l’engagement de l’Institution à promouvoir et à adhérer aux normes de probité et de responsabilité dans le cadre de sa mission de financement du développement en appliquant une tolérance zéro aux cas de fraude et de corruption dans ses activités quotidiennes et dans les opérations qu’elle finance.