Aux fins de sécuriser ses sites stratégiques, notamment les mines d’uranium et les puits de pétrole, le Niger envisage depuis, le 07 juin dernier, la mise en place d’une « Force de protection ». Cette unité sera composée de militaires et de gendarmes sur les sites stratégiques. Elle aura pour mission de prévenir les « actes de sabotage, les actes terroristes et toutes les menaces sécuritaires », a annoncé Moukaila Sofiani, directeur des études stratégiques et militaires. A cet effet, une campagne de recrutement de 10.000 hommes sera lancée le 1er juillet 2024, pour rehausser les effectifs militaires. Le gouvernement nigérien avait déjà affiché, depuis 2020, son ambition de doubler l’effectif des forces armées nigériennes qui devaient passer de 25 à 50.000 hommes. Depuis ce temps, l’âge de la retraite avait même été repoussé de 47 à 52 ans et de milliers de militaires retraités ont été réintégrés fin 2022 et début de 2023, »pour appuyer l’armée ».
Ce mercredi 12 juin, une attaque contre le pipeline Niger-Bénin a été perpétré dans la commune rurale de Tibiri, département de Doutchi, localité de Dosso et très proche du Nigéria. Des décès de militaires nigériens ont été enregistrés et la prise en otage d’une personne. Il s’agit, apprend-on, d’une patrouille de surveillance qui serait tombée dans une embuscade. Et selon des informations, les attaquants seraient arrivés à moto dans la localité de Salkam pour mener leur attaque.