Les conducteurs de taxi-moto communément appelés ‘’Zémidjans’’ de la Commune de Djougou ont observé les lundi 27 et mardi 28 février 2023 une cessation collective d’activités. Ce débrayage fait suite au bras de fer qu’ils ont engagé avec la Mairie au sujet de leur refus de payement de leur taxe de contribution au développement local.
La Mairie de Djougou avait exigé des conducteurs de taxi-moto exerçant sur son territoire après concertation avec ces derniers une taxe de contribution au développement local qui s’élève à 4.000 francs Cfa par an. Mais contre toute attente, ces hommes en maillot vert jaune et rouge n’ont pas honoré leur engagement durant l’année écoulée prétextant que la Mairie n’a pas mis très tôt à leur disposition les tickets.
Selon la secrétaire exécutive Vidémè Cornélie Zinsi, le taux de 4.000 francs Cfa, a été fixé de commun accord avec les conducteurs de taxi moto à l’issue de plusieurs séances de travail avec les acteurs concernés en présence de l’autorité communale. Malgré cela, ils n’ont pas voulu honorer leur engagement pour le compte de l’année 2022.
Pour le président du syndicat de l’Union des conducteurs de taxi-moto (Ucotamo), Baboukari Bachirou, les conducteurs de taxi-moto de son syndicat n’ont jamais refusé de payer leur contribution citoyenne à la commune. Il parle plutôt de mal compréhension qui résulte de la lenteur administrative qui a retardé la mise à disposition des tickets aux syndicats. Le responsable syndical a aussi fustigé le mépris des autorités locales à leur égard qui ne les invite pas lors des séances de reddition des comptes annuelles.
Quant à son homologue du syndicat des conducteurs de taxi-moto nouvelle génération (Ucotamog), Inoussa Issifou, il appelle les autorités communales au dialogue pour une franche collaboration au service du développement. Le mouvement d’humeur déclenché le lundi dernier et observé pendant 48 heures à été levé ce mercredi 1er mars 2023. A en croire les deux responsables syndicaux des conducteurs de taxi-moto de la Commune de Djougou, la grève a été levé suite à une demande de moratoire adressée à la patronne de l’administration communale pour leur permettre d’honorer leur engagement en vue d’éponger leur dette vis-à-vis de la Mairie. Ils attendent et espèrent que leur doléance soit prise en compte par la Secrétaire exécutive de la Mairie de Djougou.
Emmanuel AKAKPO (Br Atacora-Donga)