Dans le cadre de la célébration des 25 ans de l’Amf-Uemoa, le président de l’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa), Badanam Patoki a donné une conférence de presse le jeudi 19 janvier 2023. A l’occasion, il s’est prononcé sur la situation du marché et surtout de l’épargne dans la sous-région qui a connu une amélioration passant ainsi de 14,4% du PIB en 1998 à une estimation de 20% en 2022.
Bidossessi WANOU
Le taux de l’épargne est estimé à 20% du Produit intérieur brut (PIB) dans l’Uemoa en 2022. C’est ce qui ressort d’une estimation de l’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa). « Nous avons pu noter que le taux d’épargne qui était en 1998 de 14,4% du PIB, est estimé aujourd’hui à 20% du PIB », a en effet déclaré Badanam Patoki, président de l’Amf-Uemoa à l’occasion d’une conférence de presse hier jeudi 19 janvier 2023 parlant de la croissance du taux de l’épargne dans la contribution du PIB. Entre 2020 et 2022, les flux ont été davantage impressionnants. De 2020 à 2022, les flux financiers mobilisés dans l’espace Uemoa sont estimés à 8.000 milliards de Fcfa environs. 2.018 milliards de Fcfa pour l’année 2020, 1.950 milliards pour l’an 2021 et 3.727 milliards de Fcfa en 2022. Selon le président Badanam Patoki, la réussite, ici, suppose une série de défis dont le plus important s’avère l’éducation financière des populations car, les populations sans avoir préalablement épargné ne peuvent pas réinvestir dans le marché. Aussi, il s’agit d’assurer aux populations, une culture boursière. C’est pourquoi, l’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa) entend assurer une éducation financière des populations et leur permettre d’avoir une culture boursière. L’autre sujet qui a préoccupé le président durant sa présentation a été le coût de la dette et de l’adressage des coûts des transactions dans l’Uemoa. Badanam Patoki a en effet plaidé pour qu’on revoie ce coût. « Il faut qu’on travaille à les réduire. Parce qu’aujourd’hui, les acteurs veulent opérer des actions sur le marché, mais la dette doit être à un coût raisonnable », a-t-il exhorté. Aussi faudra-t-il œuvrer à vulgariser les textes qui régissent les opérations et surtout inviter les acteurs à intégrer les défis liés à leur respect, car, « notre rôle n’est pas de sanctionner, mais plutôt d’accompagner, de rédiger la réglementation et de veiller à son application », a fait savoir le président de l’Amf-Uemoa.