Le virus du Covid-19 étale ses tentacules. Chaque jour un peu plus, dans le monde. Au Bénin, avec déjà 26 cas signalés, cinq guéris et un décès, la psychose s’en va grandissant. Mais le gouvernement avait anticipé en préconisant des mesures préventives qu’il ne cesse de corser au fur et à mesure que le mal escamote les dispositifs sécuritaires pris. A travers une enquête réalisée par notre rédaction. Sur le terrain, un constat de la situation que vivent les acteurs de plusieurs secteurs d’activités se dégage.
La rédaction
Service minimum dans le transport, des pertes importantes
Dans le domaine du transport, l’effet du Covid-19 se fait cher. Intimement lié aux autres domaines d’activités qui sont déjà en souffrance, ce secteur dans les zones concernées par le cordon sanitaire, va decrescendo. Preuve, contrairement à environ dix (10) jours en arrière, sur l’axe Cotonou-Allada, Ouidah-Tori-Zè en passant par Calavi, les taxis interurbains se font rares. Mieux, parcourant les gares routières, des bus faisant le long trajet du Bénin profond, le constat est béat. Fermeture générale et absence de bus. Pour les chauffeurs qui s’efforcent de tenir le service, réduisant à trois (03) le nombre de clients à conduire dans les périmètres définis. comme le recommande la décision du gouvernement, ils n’ont pas hésité à revoir à la hausse les frais de déplacement. « Pour prendre de clients de Cotonou à Allada ou de Cotonou à Tori, ce n’est plus 1.000 f cfa. Nous prenons 2.000 f cfa. », détaille un des conducteurs du parking de carrefour IITA rencontré dans l’après-midi du dimanche 05 avril 2020. Selon ses explications, le coût qui a ainsi doublé indépendamment de leur volonté ne leur permet point de faire de bonnes recettes. Car, renchérit-il, « tous les clients ne veulent pas payer le double du montant auquel ils étaient déjà habitué. C’est ce qui fait même que certains de nos collègues ont décidé de garer leur taxi en attendant. Si nous autres qui faisons du job on gare, qu’est-ce qu’on va manger ? ». Les réalités ne sont pas autres, du côté des usagers de l’axe Cotonou-Porto-Novo. Ici comme dans les autres villes du cordon sanitaire, les bus et les mini-bus ont laissé place aux taxi-ville qui, sommés de se limiter à trois (03) clients, sont passés de 700 f cfa à 1.500 fcfa quant aux frais de transport. Et bien entendu, avec cette hausse, nombre d’activités sont aux arrêts. Commerçante de produits laitiers et divers au marché Dantokpa, Lucie Kèkè, après deux (02) jours d’aller-retour Porto-Novo-Tokpa qui lui ont fait dépenser six (06) mille francs cfa. sans la restauration, ne s’est pas faite prier avant de renoncer à sa venue au marché où elle mène ses activités. Si les conséquences frappent de pleins fouets les acteurs du transport sur les différents axes concernés, les racoleurs communément appelés klébés n’en sont pas épargnés. Les 100 francs cfa, 200 francs cfa, 300 francs cfa souvent obtenus en guise de bénéfices sur les clients apportés aux chauffeurs ne sont plus au rendez-vous. Pour Aubin Odjo, « le manque a gagné depuis plus d’une semaine est grand ». A l’en croire, depuis l’entrée en vigueur de la décision du gouvernement, la grande majorité des racoleurs sont entrés dans une forme de chômage c’est parce que ces dernières n’ont pas d’autres activités qu’ils s’adonnent au racolage sur les parkings. Dans leur rang, la stratégie pour tromper l’oisiveté, l’ennui et le besoin, chacun le développe. « En attendant que les activités des bus en direction du marché Tokpa, et les taxis qui vont à Dassa, Savalou et autres ne reprennent, j’aide un ami dans le domaine de l’entretien. Quand il a de marché, je le suis et on gère ça. » confie Euloge Assan, la trentaine environ. Au-delà de tous ces aspects, le transport fluvial ne fait pas exception à la règle du gouvernement. Au contact des riverains de l’embarcadère de Calavi, les riverains essaient à la mesure du possible d’observer la règle de 3 passagers recommandée. Tout ceci ramène à dire que le secteur du transport avec tous ses composantes, vit en soubresaut face au coronavirus.
L’évènementiel paralysé, les affaires en chute libre dans les centres hôteliers et touristiques
Les effets dévastateurs de la pandémie du coronavirus n’épargnent plus aucun secteur. Chaque acteur. dans son quotidien, fait face à une réduction drastique de son chiffre d’affaires. C’est là la résultante d’une série de mesures prises par le pouvoir central pour contrer la propagation du virus.
Interdiction de grand regroupement, mises en quarantaine systématique de toute personne en provenance de l’étranger, limitation de toute grande manifestions à un effectif très limité. Voilà entre autres, les mesures qui ne font peser d’importantes menaces sur certaines affaires.
Responsable accueil dans un hôtel à Abomey-calavi, Didier Hinnou, témoigne : « Les mesures prises par le gouvernement constituent pour nous, un grand coup. Avant la mesure, nous avions quelques réservations de certaines organisations pour des rencontres dans nos salles de réunion. Mais à cause de l’interdiction des regroupements, les clients ont annulé les rencontres ». A sa suite, Alexandrine Mangbè, caissière du même centre hôtelier poursuit, « Même les touristes qui viennent prendre de chambre chez nous, sont rare par ces temps qui courent. On n’en reçoit plus ». A en croire Alexandrine, leur centre hôtelier ne fait plus d’entrée si ce n’est les quelques rares clients du snack. « Si nous continuons par venir, c’est juste pour faire acte de présence au poste » a-t-elle conclu.
Du côté des prestataires de chaises et bâches, c’est le même refrain. « Rien ne va » s’est en effet empressé de répondre Tiburce Nobimè, promoteur d’un centre de prestation de bâches, chaises et d’ustensiles pour service traiteur à Godomey. En poursuivant, il justifie : « Ce sont ceux qui font diverses cérémonies les week ends qui nous sollicitent. Habituellement, nous nous recevons des sollicitations que nous déclinons parce que déjà pris sur une autres cérémonie. Mais depuis que les cérémonies sont interdites, les organisateurs font tout dans un coin et, on a plus de sollicitions ». L’évènementiel est en panne a-t-il fait savoir arguant qu’il faisait des entrées de 250.000 à 400.000FCFA chaque semaine pour location de chaises, bâches, ustensiles. Le plus dure, selon lui, ce sont les quelques jeunes qui profitent des revenus de la logistiques pour joindre les deux bouts « J’ai une dizaine de jeunes qui m’aident dans la logistiques et l’installation sur les sites d’évènement. Mais si moi-même je ne fais plus d’entrée et que je ne peux pas payer au prorata du travail abattu. Donc, imaginez leur sort ». Ezéchiel Fanoudon, prestataires d’équipements de sonorisation reprend la même complainte que Tiburce Nobimè avant d’ajouter qu’il ne se cherche maintenant qu’avec quelques réparations de portables où il s’essaie.
Plus de regroupements, les maîtres de cérémonie en chômage technique
Dans la chaîne des acteurs qui vivent des manifestations ou de l’évènementiel, figurent les maîtres de cérémonie communément appelés animateurs. L’embargo sur les grandes manifestations ou regroupements n’a non plus épargné leur clan. C’est le chômage pour eux qui, arrondissaient les fins du mois ou, bonifiait leur revenu avec les entrées de l’imprésario. « C’est une situation difficile » ébauche Karl A., animateur, qui a confié prendre parfois des contrats d’animation qui dépassent bien plus son salaire mensuel. Olivier D. un autre qui officie souvent comme maître de cérémonie voit dans cette situation de pandémie de Covid-19, un chaos qui affecte tous sans exception et , contraint à des options désobligeantes pour tenter de maintenir un tant soit peu sa forme.
Les professionnels des médias ont baissé d’activités .
Les impacts liés au coronavirus touchent bon nombre de secteurs d’activités économiques. Au nombre de ces derniers, on peut citer les journalistes ou les professionnels des médias, les photographes et les hommes des cameras et vidéos. Les plus touchés, ce sont ceux qui sont dans le secteur privé. « Depuis l’annonce du covid-19 au Bénin, les invitations pour la couverture des activités de reportage sont suspendues. Donc, difficile pour nous de gagner les petits sous d’argent de perdiem » a expliqué B . O , journaliste dans un organe privé d’information. « Nous sommes moins rémunérés et ce sont les perdiems qui nous permettent de joindre le bout avant la fin du mois » a-t-il ajouté.
Dans le rang des photographes, le constat est le même. « Depuis mi février, plus d’événements. Donc, je peux vous dire que je suis en confinement de prise d’images. Car, je ne trouve plus de clients. Or je gagnais au moins 5.000 FCFA par jour après mes courses et dépenses » a fait savoir Yves Xavier, photographe à Cotonou. ». « C’est difficile pour moi de payer le loyé de ce mois d’avril. » il faut que l’Etat pense à nous autres qui avons de difficultés en cette période. Nous sommes vraiment touché » a souligné le photographe.
En effet, les conséquences de cette maladie qu’on appelle covid-19 ne laissent aucun secteur d’activité de côté. Outre les professionnels des médias et les photographes, qui sont en chômage technique, les caméramans aussi le sont. « J’ai épuisé toutes mes économies en achetant une Camera de haute gamme de la dernière génération pour augmenter mon chiffre d’affaires. Et voilà maintenant, le coronavirus est arrivé depuis quelques semaines » a confié Elysée Sogbossi, responsable d’une agence de photo-vidéo et d’événements. Pour lui, « le gouvernement doit penser à nous aussi. Car le temps est difficile pour joindre le bout », a souhaité M. Sogbossi.
Bars et boîtes de nuit fermées, restaurants et cafeterias au ralenti
Le gouvernement du Bénin a pris une mesure restrictive en conseil des ministres pour lutter contre la propagation du coronavirus au Bénin. Ce qui a des répercussions importantes sur plusieurs secteurs d’activités de l’économie Béninoise. Sur le terrain, plusieurs faits ont été constatés suite aux mesures prises à savoir : La fermeture progressive, des hôtels, les bars, des boites de nuit, des espaces évènementiels et loisirs, maquis, restaurants, des sous-traitants sectoriels, ont été respectivement fermées, à la demande de l’Etat, afin de contribuer à briser la chaine de contamination du covid-19. L’exécution de cette mesure restrictive du 30 mars au 13 avril 2020 par plusieurs gestionnaires des hôtels, bars, boites de nuit et autres. engendrent une baisse continue de leurs activités. « Avant la mesure restrictive décrété par le chef de l’état, je tue deux à trois moutons par jour, et rien ne reste, mais depuis que nous respectons la mesure, je tue un mouton par jour. Le vendredi par exemple, j’ai tué un mouton et c’est ça qui est resté jusqu’au samedi. J’espère que vous-même vous avez constaté qu’il n’y a pas d’affluence dans notre marché. Il y a vraiment la mévente. » a expliqué Aladji Aboubakar , un vendeur de la viande de mouton dans le marché Ganhi.
« Les clients ne viennent plus du fait de la mesure prise par le chef de l’état pour limiter la propagation de coronavirus dans notre pays. Nos clients gestionnaire des hôtels et bars, restaurants sont confinés et nous même quand nous tuons un bœuf, nous partageons ça entre nous parfois, et pourtant, il y a des jours oû nous n’arrivons pas à les vendre tous. Il y a une baisse de notre activité. » a confié un boucher à Abattoir sous le sceau de l’anonymat.
Le constat est le même au niveau des cafeterias « Chez nous ici, nous respectons la mesure prise par le gouvernement béninois pour contrer le coronavirus, nous ne recevons pas les clients comme auparavant. Ce qui a provoqué une baisse de nos activités journalières. » a précisé Dangoté, le gérant de la cafétéria de Placodji. Le constat est le même au niveau des hôtels, bars, maquis et restaurants installés tout au long de la clôture du port autonomes de Cotonou. Cette pandémie de coronavirus a impacté plusieurs secteurs d’activités libres avec des conséquences lourdes sur leurs économies.
Manque à gagner dans les lieux de culte, les fidèles avides d’onction
Depuis le 22 février dernier, le gouvernement béninois a exigé la fermeture des lieux de culte en raison de la lutte contre la propagation du Covid-19. Cette mesure qui suspend toutes les activités aussi bien dans les églises que dans les mosquées, semble faire des victimes collatérales. Ils sont nombreux ceux-là qui vivent sur le dos de la population à travers des cotisations diverses des églises et des aumônes des croyants. Aux alentours de lamosquée de Zongo, les mendiants ne savent plus à quel saint se vouer avec cette crise qui occasionne la rareté des dons leur permettant de survivre. Pour Mustafa il est difficile de trouver à manger en ces temps de pandémie. « En venant à la mosquée, les gens nous apportaient des fruits, de la nourriture ou de l’argent. On a demandé aux gens de rester à la maison, et nous sommes oubliés. C’est rare de trouver quelque chose. Il faut nous aider », confie-t-il. Du côté des chrétiens, les évangélistes, pasteurs et prêtes sentent à plein fouet la crise. Pour preuve, des dons sont collectés via les services de transfert d’argent. A l’église catholique St Michel Gbeto, en plus des nombreuses dispositions digitales pour les messes en ligne, des numéros mobiles ont été communiqué aux fidèles pour le paiement de denier de culte, les enveloppes de carême et dons divers. De même, les églises évangéliques et christianisme céleste ont aussi élaboré des mesures en attendant la fin de la crise.
Alors que certaines églises officient clandestinement en célébrant la messe ou en organisant des séances particulières à domicile, d’autres demanderaient aux fidèles d’envoyer les dons via mobile money. Dans une zone du quartier Fidjrossè, un pasteur aurait délocalisé la messe dans sa maison qui se trouve à proximité du siège de l’église malgré la mesure portant interdiction des messes et divers cultes, prise de concert avec toutes les confessions religieuses. « On tient le culte de temps en temps parce qu’au milieu de cette crise, le seul sauveur c’est le Christ. Nous devons faire des louanges et dons pour que le Seigneur viennent à notre secours. Les églises ne devraient pas être fermées », lâche un fidèle de l’église. Requérant l’anonymat, un évangéliste d’une église évangélique révèle sa galère en cette ère d’épidémie. Il nous confie que « les aides financières que je reçois de l’église que je dirige me permettent de gérer le quotidien ».Au milieu de cette situation, sa seule prière est que la crise s’arrête et vite. « Je n’ai même pas encore payé mon loyer de ce mois », déplore-t-il. Par ailleurs dira le pasteur Hounnou, « le don est un acte volontaire et le chrétiens n’a pas besoin qu’on lui force la main ou bien qu’on lui rappelle cela tant qu’il vit et travaille ». La date de fermeture des lieux de culte vient d’être prorogée au 19 avril 2020. Si le ravage du Covid-19 doit résister sur des mois, le dommage financier serait énorme.
Le marché du sexe agonise, seuls les anciens clients résistent
La prostitution et ses dérivés tournent au ralenti. Les mesures préventives contre le coronavirus obligent les abonnés des femmes qui vendent leurs charmes de réfréner leurs ardeurs et contenir un tant soit peu leur libido. « Avec les ravages que fait le coronavirus, je crois qu’il est plus prudent de ne pas fréquenter les prostituées, pour l’instant. S’il suffit d’éternuer pour contaminer quelqu’un, c’est évident que c’est trop risqué d’avoir des relations sexuelles. Car les deux corps entrent en contact et là on est déjà à moins d’un mètre », a confié H . K , couturier, ayant ses habitudes chez les filles de joie qui abondaient aux alentours du stade de l’amitié général Mathieu Kérékou. Ainsi, la peur du Covid-19 arrive-t-elle à dissuader certains hommes de satisfaire à leurs appétits sexuels. Toutefois, les motivations et raisons des uns sont différentes de celles des autres. C’est le cas de Valentin Djomion, un mécanicien ayant ses habitudes chez les jeunes femmes qui sillonnent la zone du ministère du Plan à la tombée de la nuit. « Les prostituées sont très exposées parce qu’elles ne savent pas à qui elles ont à faire. Il suffit qu’on se mette d’accord avec elles et le tour est joué. Donc elles n’ont pas une clientèle fidèle qu’on peut maîtriser. Souvent, elles sont incapables de reconnaître certains de leurs clients. Donc, il est impossible d’avoir une liste sure de leurs fréquentations. C’est pourquoi je préfère me ranger pour le moment », a-t-il expliqué.
Les travailleuses de sexe, comme on les appelle aussi, sont entre le marteau et l’enclume. D’une part, elles ne peuvent travailler parce que tenaillées par la peur et d’autre part, elles risquent de mourir de faim si elles ne cèdent pas aux sollicitations diverses dont elles ont l’habitude. « C’est difficile. Je ne peux pas rester à la maison sans travailler. J’élève seule mes deux enfants et ils doivent manger. J’ai peur d’attraper cette maladie mais je ne peux pas rester les bras croisés en regardant mes enfants affamés », se lamente Yvette K., prostituée rencontrée aux alentours de l’abattoir de Cotonou. « Les clients ne viennent plus comme avant, pire il y a la police et ceux qui nous chassent quand ils nous voient regroupées là où on a l’habitude de rester. Donc on essaie de changer sans cesse de lieux d’attente. Mais c’est difficile de trouver des clients. Avant je pouvais avoir jusqu’à 30.000 FCFA la nuit mais maintenant, c’est difficile d’avoir 5000 FCFA ou 10.000 FCFA. Il y a aussi des anciens clients qui ont nos contacts qui nous sollicitent directement mais, ils se servent de la maladie de coronavirus pour payer moins cher que d’habitude. C’est vraiment difficile », a-t-elle confessé. Les propos de cette femme ont été corroborés par un de leurs clients. « Il y a des femmes que j’avais l’habitude de fréquenter. On se connait bien. Donc ce sont celles-là que je fréquente maintenant. Je les appelle et on se voit. Mais je ne fréquente pas celles que je ne connais pas », a expliqué Sidoine Agnilo.
Artistes musiciens et chanteurs ont des sorts divers
Les artistes chanteurs, musiciens et autres instrumentistes sont en chômage technique. Que ce soit sur scène ou dans les ateliers et cours de maison, la peur du coronavirus a tout paralysé. « On ne joue plus. On profite de ce temps pour faire des répétitions et travailler sur d’autres répertoires. Mais on ne s’exprime plus sur scène. De même, les cours de musique que nous donnons à domicile sont aux arrêts. Donc nous attendons », témoigne Alain Assogba, musicien percussionniste à Cotonou.
Du côté des responsables de lieux culturels et artistiques, c’est le même son de cloche. Les mesures préventives du coronavirus ont rendu les activités rares, comme le témoigne Gratien Migan, promoteur d’un espace culturel à Cotonou. « Il n’y a que le restaurant qui fonctionne ici. Il y a à peine deux ou trois personnes qui viennent manger chaque jour et c’est parce que ceux-là sont des proches à moi. C’est comme si on avait fermé. Comment faire face à mes obligations ? C’est la question qui me taraude l’esprit », a-t-il fait remarquer.
Dossier réalisé par la Rédaction