Le marché de l’art est quasiment en arrêt au Bénin depuis plus de deux mois . Les professionnels en chômage périodique, le secteur risque de fondre si rien n’est fait.
Félicienne HOUESSOU
La triste ambiance dans les salles de spectacles, les galeries et autres illustrent la situation des professionnels du monde artistique en ces périodes de pandémie. Sachant qu’il n’y a plus d’activité, la chute du chiffre d’affaires des galeries d’arts, des marchands d’arts, des sites d’espaces d’arts virtuels, des maisons de production, des salles de spectacles pour ne citer que ceux-là. sont en chômage périodique et risquent la faillite. << Pour le moment on essaie de tenir. Mais le plus dur reste à venir si cette situation dure encore longtemps>>, déclare Charles Dégboé, un artiste dessinateur. A l’en croire, le tourisme représente sa plus grande source de profit. << Mes clients sont majoritairement des étrangers. Touristes et autres européen venus au Bénin dans le cadre d'une mission. Ils achètent mes tableaux comme souvenir du Bénin>>, confie-t-il. Même si elle est loin d’être achevée, 2020 est une année extrêmement difficile pour le marché de l’art. Mais l’espoir reste de mise car, après le déconfinement, il reste convaincu que les gens vont se précipiter dans des magasins. << Je profite de mon confinement pour réaliser des œuvres qui vont beaucoup intéresser. Nous allons rebondir après le coronavirus. Les ventes pourraient ne pas être faramineuses, mais, ce rebond permettra à l’ensemble de la profession de se tenir droit devant l'adversité et de montrer que tous ses acteurs résistent>>, promet Geofroid, un artiste peintre. Toutefois, pour faire rayonner l’art béninois, il faudra élaborer des plans de relance pour appuyer ces secteurs fortement touchés par la crise sanitaire. Car, faire entrer l’art béninois dans des musées étrangers est un gage de qualité, une reconnaissance internationale. Une manière qui permet aux œuvres de devenir des ambassadeurs pour l’art et pour les artistes.