(La mévente des produits du maraichage bat son plein)
Le marché central de Toucountouna est un marché qui est l’un des plus structurés dans le département de l’Atacora. Mais à l’occasion du jour de marché d’hier lundi 08 avril 2019, un constat important a été fait : la mévente au niveau du pavillon de vente de légumes. A quoi est dû à cet état de choses?
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
Ce lundi 08 avril 2019, le marché central de Toucountouna a connu son animation habituelle. Les populations en provenance des communes sœurs de la ville de Toucountouna ont massivement fait le déplacement pour mener des activités de vente dans ce marché. Les bonnes dames en provenance de Natitingou, Kouandé, Tampegre, Kouarfa, Perporiyakou et autres se sont empressées pour venir vendre des articles aux populations de cette commune. Mais une fois sur place, le constat est là au niveau du pavillon de vente de légumes. S’exprimant sur ce sujet, dame M. P s’est exprimée en ces termes : « Franchement, on ne vend plus nos produits. Avant, à chaque jour de marché, je peux vendre jusqu’à 7000 FCFA. Parfois je peux vendre jusqu’à 10000 FCFA. Mais maintenant, ça ne va pas. Les choses se passent mal. Il n’y a pas le marché. Vraiment, je voudrais qu’on nous aide ». Au niveau du pavillon des légumes, les femmes sont confrontées à une mévente tout à fait inédite. A cause de cela, plusieurs d’entre elles se disent découragées. « Tu quittes loin avec tes produits. Et le soir, tu es obligé de repartir avec cela et parfois on est obligé de jeter certains produits car on ne peut plus rentré avec cela. Franchement, on veut qu’on nous aide à mieux écouler nos produits » a ajouté une autre dame qui a requis l’anonymat. Une autre femme rencontrée sur place a évoquée le bradage des dites légumes, car dans le but de vendre, elles sont obligées de vendre 3 touffes légumes pour 25 FCFA au lieu de 2 touffes légumes.
Bradage des produits les soirs
Les soirs, les femmes ont souvent l’habitude de brader les produits pour pouvoir vite les écouler. C’est le cas de la légume qu’on appelle « Ayoyo ». « Pour ne pas rentrer avec le produit, les soirs, à partir de 17 h, je suis obligé de faire en sorte que le nombre soit un peu plus nombreux que le matin. Ce qui est une vraie perte pour moi » a soutenu une rencdeuse. Interrogée sur cette situation, une femme a affirmée qu’elle n’a pas le choix. « Qu’est ce que je peux faire face à ce problème. Je n’ai pas le choix. Je voudrais qu’on nous aide afin que nos produits ne soient pas bradés de la sorte » a-t-elle ajouté. Que ce soit sur d’autres marchés aussi comme Tanguiéta, Natitingou, Toucountouna, Takonta, Yarikou, Kotopounga, le phénomène du bradage des produits reste le même. « Cette pratique de bradage des produits concerne surtout les produits issus du maraichage surtout. Je souhaite qu’on nous aide encore pour qu’on puisse écouler nos produits. Si non, ce n’est pas intéressant de subir ce qu’on subit ici » a laissé entendre une autre femme qui a requis l’anonymat. Espérons que le phénomène connaisse un recul pour le bonheur des vendeuses de légumes des marchés de l’Atacora en général, et celles de Toucountouna en particulier.