Hier, lundi 15 avril 2019, le marché central de Tanguiéta a ouvert ses portes et fut très animé comme d’habitude. Une fois dans ledit marché, un constat a été fait. La mévente de la tomate en provenance du Burkina Faso.
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
Hier, lundi 15 avril 2019, le marché central de Tanguiéta a ouvert ses portes et était bondé de monde comme d’habitude. Le marché central de Tanguiéta est un marché qui regorge d’énormes potentialités économiques en raison de la proximité avec le Burkina Faso. Sur ce marché, des produits tels que la tomate, et autres viennent du Burkina-Faso. Mais une fois dans le marché, un constat a été fait. Ce constat fait état de la mévente au niveau des femmes commercialisant de la tomate en provenance du Burkina-Faso. Interrogée sur le sujet, dame MM a déclaré ce qui suit : « La tomate du Burkina-Faso ne se vend pas comme cela se doit ici. Les populations préfèrent la tomate localement, produite à Tanguiéta. Cette situation me crée beaucoup de pertes. La tomate en provenance du Burkina-Faso se vend à 15000 FCFA le panier. Mais celle du Bénin se vend à 5000 FCFA la bassine ». Une bonne dame rencontrée dans le marché a précisé que la tomate produite locale est plus succulente que celle venu du Burkina-Faso. Elle est plus intéressante que l’autre, c’est ce qui fait que la plupart des femmes vont souvent pour s’en approvisionner. L’autre tomate par contre, est utilisée pour des grandes consommations, pour de nombreuses personnes. Ladite tomate sert pour faire des réceptions à beaucoup de monde, affirme une dame habituée à prendre des marchés de restauration dans la ville de Natitingou, Tanguiéta et autres.
Un grand intérêt pour le made in Bénin ?
Pendant longtemps les béninois ont été taxé comme étant des personnes hostiles à ce qui est produit chez eux. Cette attitude a souvent choqué plus d’un à telle enseigne que cela a été longtemps décrié sur les chaines de télévision. Au Bénin, 1/3 des béninois un amour pour ce qui est produit localement. Le reste ne consomme que ce qui vient d’ailleurs. Ainsi, sans le savoir, les béninois contribuent indirectement à faire du tort à l’économie nationale. « C’est un problème qui échappe à tout le monde. Il faut que des efforts soient faits pour sensibiliser nos populations dans tout le pays » a déclaré un enseignant rencontré à Tanguiéta et qui déplore la chose. Mais avec l’exemple de ce qui se passe avec la tomate, l’on est tenté de dire que peu à peu, les produits made in Bénin commencent à se frayer leur chemin dans cet univers très complexe de la consommation des produits locaux. Si dans le pays, des actions sont faites pour encourager les uns et les autres à consommer massivement ce qui est produit localement, ce serait très bien, affirme un cadre en poste dans la commune de Tanguiéta. Souhaitons que la consommation des produits « made in Bénin » devienne une préoccupation pour tous afin de booster le développement du pays dans tous les domaines.