A l’occasion des Journées du réseau international de l’Agence nationale de recherches sur le Sida et les hépatites virales (ANRS), la Dr Meg Doherty, directrice du département VIH, hépatite, infections sexuellement transmissibles (IST) de l’OMS, et le Professeur Yazdan Yazdanpanah, directeur de l’ANRS, ont signé un protocole d’accord de coopération. Cet accord vise à soutenir et renforcer leur partenariat en matière de recherche et de transfert de connaissances.
Félicienne HOUESSOU
Soucieuses d’améliorer leur collaboration technique et de mettre en place une réflexion stratégique croisée, l’OMS et l’ANRS ont signé un protocole d’accord visant à améliorer la coopération scientifique et technique des deux institutions en matière de lutte contre les maladies infectieuses telles que le VIH, les hépatites et IST dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI), notamment dans les pays d’Afrique occidentale et centrale. Le partenariat entre l’OMS et l’ANRS servira à produire des recommandations sur le plan international et mettre en œuvre des politiques de santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI). Selon le communiqué conjointement publié, ce premier protocole d’accord s’inscrit dans le cadre général de la coopération entre la France et l’OMS, signé le 31 décembre 2019 sur la mise en place d’un partenariat renforcé pour la période 2020-2025. « Renforcer la collaboration et la recherche fait partie intégrante des stratégies mondiales du secteur de la santé 2022–2030 contre, respectivement, le VIH, l’hépatite virale et les infections sexuellement transmissibles pour orienter le secteur de la santé et accélérer la mise en œuvre de ripostes stratégiques ciblées pour atteindre l’objectif de mettre fin au Sida, à l’hépatite virale B et C et aux infections sexuellement transmissibles d’ici à 2030 », a déclaré la Dr Meg Doherty.
L’accord s’articule autour de trois grands volets : identifier conjointement les lacunes et les priorités de recherche ; faciliter la mise en œuvre et l’adaptation des programmes de recherche prioritaires ; et promouvoir le partage des connaissances, la diffusion et le transfert des résultats de la recherche. Selon le Professeur Yazdan Yazdanpanah, la pandémie de COVID-19 a mis en avant la nécessité de mieux coordonner la recherche à l’échelle globale et d’entraîner les opérateurs français et internationaux dans une dynamique de cohésion. « Il est aujourd’hui indispensable de saisir cet engagement et de le porter au-delà du domaine des émergences. Le protocole d’accord que nous signons ce jour incarne cette ambition, qui vise notamment à contribuer aux cibles du troisième objectif de développement durable d’ici 2030 », a-t-il indiqué. Notons que l’ANRS a pour missions l’animation, l’évaluation, la coordination et le financement de la recherche sur le VIH/sida, les hépatites virales, les infections sexuellement transmissibles, la tuberculose et les maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes. Avec une approche One Health, l’agence prépare la réponse aux enjeux scientifiques posés par les maladies émergentes et à son déploiement en temps de crise.