Les prix des produits de première nécessité ont grimpé en flèche depuis quelques jours sur les différents marchés au Bénin. Le maïs, le haricot, l’essence notamment et d’autres produits sont hors de prix pour le citoyen lambda.
Belmondo ATIKPO
Le maïs grain, aliment de base ; le haricot, riche en valeur nutritionnelle pour le corps humain et l’essence vitale pour les engins, sont cédés à prix d’or partout dans les marchés sur le territoire national. Du nord au sud, les prix de ces denrées ont augmenté. Dans un passé récent, le sac de 200 kg de maïs grain est vendu à 32.000 F. Aujourd’hui, ce prix est passé du simple au double sur les marchés du septentrion. Actuellement le sac de 200 kilo de maïs coûte 64.000 FCFA au nord. Le haricot et l’essence vont aussi au rythme de la tendance à la hausse des prix dans le nord. Tous ces produits ont presque doublé de prix. Au sud Bénin, le kilo de maïs est encore plus cher. Au marché Dantokpa, le plus grand du Bénin, la céréale est cédée entre 350 FCFA et 400 FCFA le kilo. Le prix du haricot frôle le seuil de 800 FCFA voire 900 FCFA le kilo. L’essence est aussi hors de prix d’un endroit à un autre dans les villes de Cotonou, Calavi et leurs environs. Le litre de carburant ‘’Kpayo’’ (de contrebande) est vendu à 650 FCFA à certains endroits et 700 FCFA dans d’autres quartiers.
Reçu sur Bip Radio en début de semaine, le chef du programme national de développement de la filière du maïs de l’Agence territoriale de développement agricole (ATDA 2), Yves Hountondji, a fourni quelques informations de première main sur la hausse des produits. Selon lui, la flambée du prix du maïs est due à une combinaison de facteurs internes et externes. En ce qui concerne les facteurs externes, Yves Hountondji a mentionné que la forte demande de maïs pour l’alimentation humaine et animale dans d’autres pays tels que le Niger, le Nigeria, le Burkina Faso et le Tchad a exercé une pression supplémentaire sur le marché béninois. « Ces pays, ayant fait face à des déficits de production, se sont tournés vers le Bénin pour s’approvisionner en maïs, ce qui a créé une concurrence accrue et une augmentation des prix ». Les perturbations climatiques, notamment des retards et des excès de pluie, ont également été pointés du doigt comme des facteurs ayant impacté la production de maïs cette année. Yves Hountondji a cependant souligné que malgré ces défis, la production n’a pas diminué au point de compromettre la satisfaction des besoins en maïs. « Dans des régions, on a eu quelques perturbations de pluie qui sont venues en retard (…) On peut aussi considérer la saison comme un facteur qui a concouru. (…) Aujourd’hui, la production que nous avons a quelque peu diminué », a-t-il déclaré.