Le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané a entériné le vendredi 04 mai 2018 à Cotonou, un appui de 1 million de dollar soit 500 millions de franc Cfa du Japon. Ce fonds servira à la consolidation de la Paix à travers le Renforcement des Capacités du Centre de Perfectionnement aux Actions post-conflictuelles de Déminage et de Dépollution (PAMCoPRC-CPADD) de Ouidah, un projet fondamental du Programme d’actions du gouvernement (PAG). C’était en présence du chef de la diplomatie japonaise au Bénin, du représentant résident du PNUD, coordonnateur du système des Nations-Unies au Bénin, et du ministre délégué chargé de la défense du Bénin.
Aucun développement n’est possible sans une quiétude sociale certaine. Travailler donc au maintien de la paix et à un climat social apaisé est le crédo de tout Etat, au regard de l’ampleur de la contamination des territoires par les mines et les souffrances humaines qui entravent la sécurité humaine et la paix. C’est justement dans ce cadre que l’Etat japonais a décidé d’accompagner le Bénin à hauteur de 500 millions de franc Cfa. Ceci, en vue de permettre au pays de réagir efficacement face au phénomène d’insécurité et de gérer convenablement les cas de conflit. A en croire Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’Etat chargé du plan et du développement, représentant le chef de l’Etat Patrice Talon à la cérémonie, ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre du pilier 1 du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) et constitue une réponse à la question des mines en Afrique. Pour y parvenir, l’Etat béninois entend compter avec le Centre de Perfectionnement aux Actions post- conflictuelles de Déminage et de Dépollution (CPADD) de Ouidah. En effet, cet appui sera entièrement destiné au renforcement des Capacités dudit centre. Un projet qu’a tenu à saluer Kiyofumi Konishi, l’Ambassadeur du Japon au Bénin. Au nom des Nations Unies, Siaka Coulibaly, représentant résident du Programme des nations unies pour le développement (Pnud), coordonnateur du système des Nations-Unies au Bénin a lui aussi déférer un satisfécit au gouvernement béninois pour ce projet de maintien de paix auquel les Nations Unies elles mêmes travaillent en déployant depuis plusieurs années dans les pays en conflit, des troupes de maintien de la paix. A travers ce projet, le Bénin vient donc prêter main forte à l’organisation internationale. Enfin, le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané a, au nom du Chef de l’Etat et du gouvernement, exprimé la reconnaissance du Bénin au Japon qui finance entièrement le projet de Renforcement des Capacités du CPADD de Ouidah, avant de rassurer les uns et les autres, que ces fonds seront effectivement utilisés pour le besoin exprimé.
A propos du Centre de perfectionnement aux actions post conflictuelles de déminage et de dépollution (CPADD)
Créé en Avril 2002, le Centre de perfectionnement aux actions post conflictuelles de déminage et de dépollution de Ouidah (Bénin) a pour objectif de former le personnel appelé à occuper, au sein d’une unité militaire, d’un centre d’action contre les mines, ou d’une organisation de déminage humanitaire, des responsabilités de formateurs, techniciens ou responsables directement liées aux actions contre les mines dans un environnement post-conflictuel. La formation au CPADD est entièrement payante et les candidatures sont reçues au plus tard 3 semaines avant le début de la formation sollicitée. L’accès est sur élection car, la capacité de réception du centre est de 20 personnes en moyenne par stage contre une capacité d’accueil de 50 places. Quant aux domaines d’intervention, Le centre octroie des formations généralistes, des formations à vocation militaires, policières et civile des formations en ligne et itinérant et autres. Depuis sa création, le centre 1e centre a déjà du passer 1300 stagiaires venus de 28 différents pays. Le centre est appuyé dans ses missions par plusieurs partenaires tels la Direction de la Coopération de Sécurité et de Défense (DCSD) du Ministère français des affaires étrangères, le Centre International de Déminage Humanitaire de Genève (CIDH-G); l’Etat du Japon, la Commission Nationale pour l’Elimination des Mines Antipersonnel (CNEMA); les Centres de Lutte Anti Mine (CLAM), la fondation DIGGER.
Bidossessi WANOU