L’esplanade de la maison des jeunes de Comé a servi de cadre au lancement de la 12ème édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme. C’était le vendredi 28 Juin 2019 dernier en présence du ministre de la santé, le professeur Benjamin Hounkpatin et de quelques partenaires techniques et financiers.
Romuald NOUDEDJI
Ils sont sortis massivement pour venir vivre le lancement de la 12ème édition de la journée mondiale de la lutte contre le paludisme. Après les interventions du maire de Comé, Pascal Hessou et du secrétaire général du département du Mono, Arnaud Sègla Agon, qui ont mis l’accent sur les dégâts mortels causés par le paludisme à l’échelle locale, l’ambassadeur des États unis d’Amérique, Patricia Mahoney, a déclaré que selon le rapport 2017-2018 de l’enquête démographique et de la santé (EDS), le paludisme est « la première cause de mortalité et de morbidité ». Elle a précisé qu’en 2017, selon l’annuaire des statistiques sanitaires du ministère de la santé, le paludisme constituait la première cause de consultation (44%) et d’hospitalisation (31%). Ces statistiques, a poursuivi l’ambassadeur, les obligent non seulement à renouveler leur engagement à soutenir les efforts du gouvernement, mais aussi à encourager le travail qui se fait. Pour le représentant du représentant résident de l’OMS au Bénin, Dr Télesphore Houansou, à l’occasion de cette journée mondiale de lutte contre le paludisme, l’OMS se joint au partenariat RMB (Roll back malaria) pour en finir avec le paludisme, à la Commission de l’union africaine et à d’autres organisations partenaires pour promouvoir « zéro palu! je m’engage », une campagne inclusive. A l’en croire, la région africaine continue de supporter plus de 90% de la charge mondiale de paludisme. C’est pourquoi selon lui, il est inquiétant de constater que dans les 10 pays africains les plus durement touchés par la maladie, sont estimés à 3,5 millions de ces supplémentaires en 2017 par rapport à l’année précédente. Il a souligné que beaucoup reste à faire pour concrétiser la vision de l’OMS de faire de l’Afrique, un continent exempt de paludisme. « Ce défi est encore plus grand avec les objectifs de développement durable (ODD) dont l’ambition est d’éliminer le paludisme à l’horizon 2030. Après avoir rappelé le thème de cette édition intitulé « zéro palu! je m’engage » et interpellé la conscience aussi bien des décideurs que des citoyens à la base, le ministre de la santé, le Professeur Benjamin Hounkpatin, a souligné que cette maladie fébrile à transmission vectorielle demeure selon les statistiques produites par le ministère de la santé en 2017, « la première cause de recours au soin avec 42,8% avec des nouvelles consultations, la première cause d’hospitalisation avec 52,3% avec des nouvelles hospitalisations, une affection meurtrière avec 19,3% de décès. Ce tableau peu reluisant montre qu’en dépit des efforts quotidiennement consentis, le paludisme demeure un problème de santé publique. Il est donc évident que chacun de nous est interpellé et qu’il faut nous réarmer davantage pour affronter ce redoutable fléau en vue de réduire ses dégâts au sein de nos ménages », a indiqué le ministre Hounkpatin avant de lancer un vibrant appel à tous les directeurs départementaux de la santé pour qu’ils donnent des instructions fermes aux équipes d’encadrement des zones sanitaires pour organiser en faveur des populations la quinzaine de mobilisation sociale. Il a par ailleurs, remercié les partenaires techniques et financiers pour leur appui dans la lutte contre le paludisme au Bénin.