Du 12 au 14 août 2024, Cotonou a accueilli un atelier régional de formation sur le journalisme d’investigation dédié à la lutte contre les crimes économiques et financiers. Organisé par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), cet événement a réuni 35 journalistes de la CEDEAO. Les discussions ont débouché sur des recommandations visant à renforcer l’implication des médias dans cette lutte pour la région.
Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a organisé, du 12 au 14 août 2024 à Cotonou, un atelier régional de formation sur le journalisme d’investigation axé sur les crimes économiques et financiers. Objectif : renforcer les capacités de 35 journalistes de la Cedeao à enquêter et à rendre compte des crimes économiques et financiers, tout en consolidant leur rôle dans la diffusion des informations relatives à la LBC/FT. À travers une série de présentations et de travaux de groupe, les participants ont approfondi leurs connaissances sur le rôle du GIABA, les normes internationales de LBC/FT, et les spécificités du journalisme d’investigation appliqué à ces crimes. L’un des moments forts de l’atelier a été les discussions sur l’éthique dans le journalisme d’investigation et l’utilisation des TIC pour accéder à des sources d’information souvent dissimulées. Les participants ont également débattu de l’importance d’une terminologie précise dans la rédaction des rapports d’enquête, ainsi que sur les meilleures pratiques pour traiter les sources dans le cadre d’investigations sensibles.
Des recommandations pour une action plus efficace
Plusieurs recommandations ont émergé de l’atelier du GIABA pour améliorer l’efficacité de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Parmi celles-ci, la facilitation de l’accès des médias aux sources d’information et l’intensification du combat contre le LBC/FT figurent en bonne place. Les journalistes ont également souligné la nécessité de poursuivre la formation des professionnels des médias, d’institutionnaliser un prix en journalisme d’investigation, et de mettre en place un point focal dans chaque pays pour soutenir les activités du réseau de journalistes du GIABA. Des recommandations qui, si elles sont mises en œuvre, permettront de renforcer la capacité des médias ouest-africains à contribuer activement à la lutte contre les crimes économiques et financiers, facteur d’une meilleure gouvernance et de stabilité de la région.