Le jeudi 19 septembre, le conseil d’administration du Fonds de lutte contre les pandémies a annoncé l’approbation d’un décaissement de 128,89 millions de dollars pour renforcer la lutte contre la variole simienne (mpox) dans dix pays africains, dont la République démocratique du Congo (RDC), le Burundi, le Rwanda, et l’Ouganda. Ce financement vise à répondre aux défis immédiats posés par la propagation du virus, en particulier du clade 1b, qui affecte activement plusieurs régions de ces pays.
Sylvestre TCHOMAKOU
Le Fonds de lutte contre les pandémies a approuvé un financement de près de 129 millions de dollars pour soutenir dix pays africains touchés par la variole simienne (mpox), avec un accent particulier sur ceux où la circulation active du clade 1b du virus est observée. La RDC, épicentre de la nouvelle vague épidémique, concentre près de 22 000 cas et plus de 700 décès depuis le début de l’année. En plus de ces quatre pays, d’autres nations d’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique sont concernées, notamment le Kenya, le Soudan, Djibouti, l’Éthiopie, la Somalie, et le Soudan du Sud. Ce soutien financier permettra de renforcer des secteurs clés tels que la surveillance des maladies, les capacités de diagnostic, les réseaux de laboratoires, ainsi que la formation du personnel de santé, essentiels pour améliorer la sécurité sanitaire dans la région. « Les fonds permettront de relever les défis immédiats posés par la variole simienne tout en renforçant les infrastructures de santé publique à l’échelle nationale et régionale », précise le Fonds de lutte contre les pandémies dans son communiqué. Ce partenariat multipartite, soutenu par des États, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et diverses institutions philanthropiques, s’inscrit dans une stratégie plus large de prévention, préparation et riposte aux pandémies dans les pays à faible et moyen revenu. La RDC reste l’épicentre de cette nouvelle vague épidémique. Depuis le mois de janvier 2024, le pays a enregistré près de 22 000 cas de variole simienne, avec un bilan de plus de 700 décès. La situation s’est aggravée avec l’émergence d’un nouveau variant, le clade 1b, poussant l’OMS à déclarer, le 14 août dernier, la mpox comme une « urgence de santé publique de portée internationale ». Outre la RDC, des épidémies ont été recensées dans 14 autres pays africains, y compris le Burundi, le Congo-Brazzaville, et la République centrafricaine.
Ce financement intervient dans un contexte où la communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour endiguer la propagation de la mpox, une maladie virale qui présente des similitudes avec la variole humaine, bien que moins mortelle. Le soutien du Fonds de lutte contre les pandémies constitue une avancée significative pour les pays concernés, qui peinent souvent à mobiliser les ressources nécessaires pour lutter efficacement contre des épidémies de cette ampleur. En plus de répondre aux urgences immédiates, ce soutien s’inscrit dans une vision à long terme visant à doter les pays africains d’infrastructures et de compétences capables de prévenir et de gérer de futures pandémies. Avec une gouvernance inclusive qui intègre équitablement les pays du Nord et du Sud, le Fonds de lutte contre les pandémies illustre une approche globale et solidaire pour répondre aux enjeux sanitaires mondiaux. Alors que l’épidémie continue de se propager, les pays bénéficiaires devront intensifier leurs efforts pour contenir la transmission du virus et éviter une crise sanitaire encore plus grave.