Depuis le mardi 20 février 2024, des experts agricoles en provenance des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) évaluent la politique agricole de l’Union. Un pas vers l’élaboration et l’adoption d’un nouveau plan d’actions dans le secteur.
Bidossessi WANOU
Durant une semaine, il s’agit pour les experts agricoles réunis, d’évaluer la mise en œuvre de la politique agricole commune de l’espace communautaire en cours depuis décembre 2001. Il est attendu de leurs travaux, un bilan qui permettra aux experts en charge du suivi-évaluation des politiques et systèmes d’informations agricoles, les organisations de producteurs, et les organisations intergouvernementales des pays de l’UEMOA de réfléchir au besoin, à de nouvelles approches en vue de dynamiser les pratiques et pour davantage de résultats. Commissaire de l’UEMOA en charge du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement, Kako Nubukpo qui se prononçait à l’ouverture de l’activité a expliqué l’intérêt de ce conclave entre experts. « Comme nous rentrons dans un processus de relecture de cette politique agricole qui doit aboutir à l’adoption d’une nouvelle politique agricole, on a trouvé indispensable de se réunir à Lomé pour mettre en place, dès à présent, le cadre de suivi-évaluation des performances et des impacts de la politique agricole commune », a expliqué le commissaire. Il faut dire que dans les pays de l’Uemoa, l’agriculture s’avère l’une des principales activités qui occupent d’ailleurs la grande majorité des populations notamment en milieu rural. Et face au défi croissant de lutte contre la pauvreté, la promotion de l’agriculture s’avère un axe capital dont le renforcement offrirait nombre d’opportunités aux économies sachant que les produits d’exportations de certains Etats sont majoritairement d’origine agricole. Et pour ceux qui misent désormais sur la transformation structurelle de leur économie tel que le Bénin, le renforcement des capacités et de la production agricole sont un préalable.
Cette rencontre de Lomé va aboutir également, à la mise en place d’un plan d’actions 2024-2026 d’activités prioritaires pour un suivi efficace de la mise en œuvre des politiques et programmes dans le secteur agricole aux niveaux régional et des Etats.