Angel Di Maria a été grand contre le Real Madrid. Ce n’est qu’une promesse de septembre et le PSG nous a assez exposés au pire pour qu’on cède à l’emballement. Mais en battant facilement le Real malgré les absents (3-0), les hommes de Tuchel ont confirmé qu’ils n’avaient pas abandonné l’idée de réussir un jour en Europe. Pourquoi pas cette année ?
Pas de MCN ? Pas de soucis, il reste ADM
Si Paris pouvait cauchemarder à l’idée de défier le boss ultime de la compétition sans son trio d’attaque coté en bourse (Cavani, Neymar, Mbappé), c’était oublier un peu trop vite notre souriceau préféré Angel Di Maria. Tout simplement le meilleur attaquant parisien en C1 depuis qu’il est arrivé. Sa manière de faire des caresses au ballon avant de l’envoyer transpercer la lucarne de Courtois sur le deuxième but, brrrrr… (33e). Quel dommage de rater le triplé sur une louche un peu trop optimiste après le repos (59e), même si pour le coup, les conséquences étaient moins graves qu’un soir de remontada au Camp Nou.
3 – Angel Di Maria est seulement le 3e joueur à inscrire au moins 2 buts dans un match contre le Real Madrid et contre Barcelone dans l’histoire de la Ligue des Champions après Mário Jardel et Andriy Shevchenko.
Tuchel a retrouvé le fluide
Empêtré comme son équipe dans une certaine médiocrité depuis le printemps dernier, Thomas Tuchel a bien choisi son moment pour revenir à la vie. Tous ses choix ont été payants mercredi, des titularisations de Meunier (buteur) et Kimpembé derrière, en passant par le remplacement de Marquinhos au milieu, jusqu’à la préférence accordée à Icardi plutôt que Chupo. L’Argentin est aussi mobile qu’un char Leclerc qui aurait oublié ses chenilles en Italie, mais on n’a pas vu pivot plus dominant depuis Rudy Gobert la semaine dernière. C’est d’ailleurs une de ses remises qui a amené l’ouverture du score de Di Maria (13e). Superbe action parisienne dans un tout petit périmètre, Icardi en appui, Bernat au centre et Di Maria du pointu. Courtois ne m’a pas l’air au top là-dessus pour boucher l’angle… Ça fait 1-0. Le Parc aime.
La BBH (Bale, Benzema, Hazard) n’a pas passé le test de laboratoire
La deuxième étape de Zizou sur le banc madrilène ne fait que commencer, mais elle est déjà plus déprimante que le dernier rapport du Giec. Dépassé au milieu par l’organisation parisienne et la fougue d’un énorme Gueye, le Real n’a même pas pu compter sur l’arbitrage pour le sortir de la panade. Les deux buts refusés à Bale (main) et Benzema (hors-jeu passif) méritaient de l’être. Pour son 113e match en Ligue des champions, record de Henry battu, le capitaine merengue n’a pas vu un ballon avant le dernier quart d’heure, tandis qu’Hazard a fait peine à voir. C’est la première fois que le Real perd son premier match de C1 depuis 2006 … Et une défaite à Gerland. Une bonne habitude tricolore, donc. Le Real Madrid a débuté par une victoire lors de ses 12 dernières participations à la Ligue des Champions. Lyon est la dernière équipe à avoir privé les Madrilènes d’un succès lors de leur entrée en lice dans la compétition (victoire 2-0 à Gerland en 2006).