Le Bénin abrite depuis le mercredi 24 avril 2019, la campagne de plaidoyer et de sensibilisation sur la carte d’identité biométrique de la CEDEAO et la lutte contre la traite des personnes.
Abdul Wahab ADO
Le Bénin et le Nigéria organisent depuis le 24 avril jusqu’à ce jour vendredi 26 avril 2019, un atelier de campagne de plaidoyer et de sensibilisation sur la carte d’identité biométrique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Au lancement des travaux, le mercredi 24 avril 2019 dans une des salles de conférence des tours administratives de Cotonou, le général Charles Sezan a, au nom du ministre de l’Economie et des finances, expliqué que la carte d’identité biométrique dans tous les États de la CEDEAO est une des recommandations de la 46eme session ordinaire de la conférence des chefs d’États et de gouvernement de la CEDEAO tenue à Accra le 10 juillet 2014 qui devrait se faire depuis 2015. Il a ensuite confié que cette carte est conçue pour faciliter la libre circulation des personnes dans l’espace CEDEAO. Elle va contribuer à mener efficacement la lutte contre la criminalité transfrontalière, donnant du coup une réponse aux enjeux de sécurité. D’où, il trouve nécessaire et important la tenue de cette campagne de plaidoyer et de sensibilisation qui va servir de cadre d’échange sur l’importance de la carte d’identité biométrique et la lutte contre la traite des personnes. «Je me réjouis de cette initiative de la CEDEAO en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui va permettre à toutes les couches de nos pays d’être informées, de ne plus tomber dans les travers de l’ignorance et de pouvoir prendre les dispositions adéquates lors de leurs différents déplacements au sein de la communauté», a-t-il déclaré tout en sollicitant l’implication des services publics concernés par la présente sensibilisation pour soutenir le déploiement de ladite carte et permettre de pouvoir ressentir d’ici peu, un réel impact auprès des populations respectives. En effet, l’objectif de la commission de la CEDEAO appuyée par l’OIM est de faire de l’établissement de la carte nationale d’identité biométrique dans l’espace CEDEAO une réalité. Présent à cet atelier, Frantz Célestin, chef de mission de l’OIM Nigeria, a laissé entendre qu’il est nécessaire d’harmoniser les documents de voyage afin de contrôler au mieux la traite des personnes. Dr Siga Fatima Jagne, commissaire aux affaires sociales et genre de la CEDEAO a souligné que l’objectif de la CEDEAO est de pouvoir accroître le développement des populations. C’est donc pour y arriver que la carte d’identité biométrique doit être une réalité. “Nous devons nous assurer que la libre circulation des personnes ne soit pas entachée par le trafic inhumain des personnes. Nous devons donc lutter contre cela. Il nous faut alors des actions robustes pour éliminer ce phénomène. Et l’établissement de la carte biométrique nous y aidera beaucoup”, a-t-elle précisé.
Les participants au lancement de la campagne de plaidoyer et de sensibilisation sur la carte nationale d’identité biométrique de la Cedeao