La République du Bénin va bientôt disposer d’une loi-cadre sur la planification du développement et l’évaluation des politiques publiques. Un séminaire d’imprégnation et d’appropriation du contenu du projet de ladite loi se tient depuis ce jeudi 31 août 2023 à l’hôtel Jecco de Dassa Zoumè sous l’autorité du Président Louis Gbèhounou Vlavonou.
Selon Lambert Agongbonon, Président de la Commission du plan de l’Assemblée nationale du Bénin, ce séminaire de Dassa permettra aux participants d’approfondir les notions de planification et d’évaluation d’une part et de cerner tous les contours de ce projet de loi qui sera conjointement examiné par la Commission du plan et la commission des lois de l’Assemblée nationale du Bénin. Il s’agira, a-t-il aussi ajouté, de consolider les meilleures pratiques en vue de la pérennisation des actions de développement d’un régime à un autre. Il n’a pas oublié de remercier le Président Louis Gbèhounou Vlavonou pour avoir autorisé la tenue de ce séminaire. Ses gratitudes sont également allées à l’endroit du PNUD pour avoir accepté de financer l’organisation de cet atelier dont l’importance n’est plus à démontrer. Dans son intervention, José Herman Wabo, représentant le Représentant résident du PNUD au Bénin a salué les efforts qui sont faits par le gouvernement sur le front de l’évaluation des politiques publiques. Il a aussi fortement apprécié l’initiative de l’organisation de ce séminaire qui constitue pour l’Assemblée nationale l’ultime étape à franchir pour aller au vote du projet de loi-cadre sur la planification du développement et l’évaluation des politiques publiques validé en conseil des ministres le 10 mai 2023.
Selon les propos de José Herman Wabo, la prochaine loi, si elle est adoptée, fixera la boussole unique pour planifier les interventions publiques ainsi que leur évaluation. Elle devrait en effet corriger les insuffisances notées, notamment en ce qui concerne l’hétérogénéité des méthodes, la multiplication des outils de planification et la continuité dans l’action publique… Le rôle prépondérant que joue le Parlement dans la planification du développement n’a pas été occulté par le Représentant du Représentant résident du PNUD pour qui le projet de loi objet du séminaire de Dassa constitue un instrument essentiel pour faciliter la prise de décision au Parlement.
Intervenant au nom du Ministre Abdoulaye Bio Tchané, le Directeur général des politiques publiques, Cyriaque Edon a mis l’accent sur les défis, les enjeux et les perspectives du système national de planification du développement de notre pays le Bénin. Tout comme ses prédécesseurs, il a salué la pertinence de l’organisation de ce séminaire. Il a aussi dit tout l’espoir que le gouvernement place dans les conclusions dudit atelier.
Pourquoi une loi-cadre sur la planification du développement ?
La réponse à cette question importante est venue du Président Louis Gbèhounou Vlavonou qui a d’abord mis l’accent sur les notions de planification et l’évaluation. Ces deux notions, a-t-il souligné, ont pour objet d’asseoir une architecture cohérente des actions en vue d’assurer un meilleur impact de la mise en œuvre des politiques publiques. « L’utilité de ces deux outils pour la bonne gouvernance d’un Etat ou de toute institution n’est plus à démontrer », a poursuivi le Président de l’Assemblée nationale. Il a par ailleurs précisé que dans notre pays, le diagnostic a révélé que, la planification et l’évaluation des politiques publiques ne sont pas toujours prises en compte comme cela se doit dans la gestion de la plupart des projets sensibles à l’amélioration des conditions de vie de nos populations. « Il découle de cette étude plusieurs insuffisances liées à l’inexistence d’une loi qui devrait règlementer le système de planification et d’évaluation », a souligné le Président Louis Gbèhounou Vlavonou. Au nombre desdites insuffisances, le Président Vlavonou a cité, entre autres : l’hétérogénéité des méthodes et la multiplicité des outils de planification et d’évaluation au sein de l’administration publique ; le rétropédalage dans l’action publique ; la faible capacité technique des acteurs ; le manque de mandat spécifique pour l’évaluation au niveau de la plupart des services administratifs. Pour atteindre les objectifs que s’est fixés le séminaire, les participants auront à suivre plusieurs communications. Lesdites communications seront suivies de débats. Et déjà pour le compte de cette première journée du séminaire qui durera trois jours, les fruits portent la promesse des fleurs avec la qualité des échanges.
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