S’il s’est très vite imposé à tous les secteurs d’activités depuis l’avènement de la Covid-19, le numérique continue d’être un moyen efficace au service de l’économie mondiale. Fort des multiples avantages qu’offre ce procédé commercial, Ngozi Okonjo-Iweala et l’ensemble de l’Organisation mondiale pour le commerce font le pari de permettre aux pays membres d’en tirer profit.
Sylvestre TCHOMAKOU
Avec plus de 900 millions d’adeptes en plus, entre 2021 et 2022, le commerce en ligne qui, en 2022, a atteint plus de 17% des ventes mondiales totales, se trouve à l’heure de la 4ème révolution, être le modèle que s’applique à promouvoir l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour accélérer la croissance économique inclusive au niveau des Etats. A l’atelier sur le commerce électronique tenu à l’OMC les 1er et 02 juin 2023, la patronne de l’organisation, Ngozi Okonjo-Iweala, convaincue de ce que l’économie numérique est une chance pour la croissance économique, la création d’emplois et la diversification des échanges, a rappelé la responsabilité collective des organisations internationales à aider les Membres à tirer pleinement parti de cet outil. Initié dans le cadre du Programme de travail sur le commerce électronique, cet atelier a été l’occasion pour la DG OMC de souligner que les exportations mondiales de services fournis numériquement ont augmenté de 8,1 % par an entre 2005 et 2022, bien plus que la croissance de 5,6 % enregistrée pour les exportations de marchandises. Ce qui, selon elle, montre le rôle combien important du commerce électronique dans la croissance et le commerce ainsi que dans la création d’emplois pour les femmes et les jeunes. « En 2022, la valeur des exportations de ces services, qui couvrent tout, des jeux en streaming aux services de conseil fournis par vidéo, a atteint 3,82 billions de dollars, soit 12% du commerce total des biens et services, contre 8% une décennie plus tôt », explique-t-elle. Selon la patronne de l’OMC, « avec la reprise relativement lente du tourisme et d’autres services nécessitant des mouvements transfrontaliers de personnes, les services fournis par voie numérique ont accru leur empreinte dans le commerce mondial des services. L’année dernière, cela représentait 54 % du total des exportations mondiales de services ». Mesurant l’apport de cette révolution qui s’est renforcée depuis la Covid-19 sur les économies des pays, notamment ceux en développement, l’OMC et bien d’autres organisations ont annoncé diverses initiatives relatives au commerce électronique et des programmes visant à aider les économies en développement à tirer parti du commerce numérique. A noter que l’urgence pour l’OMC est d’évoluer sur les questions relatives à la protection des consommateurs, la fracture numérique, le moratoire sur l’imposition de droits de douane sur les transmissions électroniques et les cadres juridiques et réglementaires du commerce électronique.