Progressivement, le modèle béninois de promotion du tissu industriel fait écho à travers le monde entier et fait naître de nouveaux engagements. Jeudi 02 novembre 2023, la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (SIPI-Bénin) a accueilli l’investisseur Saoudien Nasser Bin Kadash, représentant à la fois, un consortium d’investisseurs sud-coréens et saoudiens. Occasion pour l’homme d’affaires d’explorer les possibilités d’installation d’une usine de recyclage PET au sein de la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ).
Sylvestre TCHOMAKOU
Unique au monde, de par les facilités qu’elle offre, la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ) continue d’être au centre de l’attention de grands investisseurs et industriels. En témoigne la visite, jeudi 02 novembre, de l’investisseur et représentant d’un Consortium d’investisseurs sud-coréens et saoudiens, Nasser Bin Kadash au sein de la plateforme industrielle du Bénin. Intervenant après la rencontre entre le Président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), Sidi Ould Tah, et le chef de l’Etat Patrice Talon en août dernier, cette « visite exploratoire » a été l’occasion pour l’associé-gérant de la marque NSK de découvrir le fleuron de l’industrie béninoise qui suscite admiration et engagements de part et d’autre. Accueilli par le Directeur général de la SIPI-Bénin, Létondji Béhéton, l’investisseur accompagné d’une délégation de la BADEA conduite par Dr Zul-Kifl Salami, Chargé de mission du Chef de l’Etat, et Cedrick Oloufèmi, Directeur du développement à la BADEA, a été renseigné sur la GDIZ, ses objectifs, sa vision à court, moyen et long terme, ses avantages et opportunités. Passée la phase de présentation orale suivie de questions d’éclaircissement, la délégation a eu droit à la visite des différentes installations du site. Des centres de formation aux métiers du textile, aux usines de transformation de cajou, du soja, en passant par les magasins de stockage des produits agricoles, la délégation a pu toucher du doigt les mutations industrielles du Bénin. Au terme de la visite, le Dr Zul-Kifl Salami, a indiqué que « le Dr Nasser Bin Kadash est très impressionné par tout ce qu’il a vu à la GDIZ, les facilités qui sont offertes, la qualité des infrastructures, la rapidité dans la prise de décision, etc. », il va ajouter que la GDIZ est « une référence pour sensibiliser des investisseurs ».
Un choix stratégique d’affaire
Posant les jalons de l’installation d’une usine de recyclage PET au sein de la GDIZ, cette descente, à en croire le Conseiller du Chef de l’Etat, représente un élément clé pour l’avenir du pays. « Le Royaume de l’Arabie Saoudite est une grande puissance économique et financière, et la Corée du Sud, une grande puissance industrielle. Amener ces deux compagnies au Bénin, constitue la pierre angulaire de ce qui va se passer à l’avenir. La réussite de ce premier projet permettra de faire venir les autres gros investisseurs d’Arabie Saoudite et de Corée du Sud », va-t-il expliquer, tout en rassurant de ce que les négociations se poursuivront avec la Caisse de dépôt et de consignation (CDC), la Chambre du commerce et d’industrie du Bénin (CCI Bénin), ainsi que la Société de gestion des déchets et de salubrité (SGDS). Appréciant la démarche, le DG de la SIPI-Bénin, Létondji Béhéton va déclarer : « Nous recevons un grand investisseur. Nous parlons aujourd’hui de plusieurs millions de dollars, mais dans quelques années nous pourrons parler de plusieurs milliards de dollars en terme d’investissements ». C’est dire que plus qu’une plateforme industrielle béninoise, la GDIZ s’ouvre aux investisseurs de tous les continents.