Pour un marché régional plus dynamique et intégré, la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’investit à corriger les insuffisances liées à la libre circulation des personnes et des biens. A Novotel Hôtel Cotonou, depuis le mardi 03 octobre 2023, l’institution régionale mobilise, les Etats du corridor Abidjan-Lagos.
Sylvestre TCHOMAKOU
En proie à une série de dysfonctionnements qui entravent sa pleine réalisation pour l’approfondissement, l’intégration et l’accélération de la croissance économique en Afrique de l’ouest, la libre circulation des biens et des personnes occupe la Cedeao. Consciente de ce que la persistance des obstacles au commerce sur les corridors de l’Afrique de l’Ouest en général et le corridor Abidjan-Lagos en particulier pourrait mettre à mal l’attractivité de la région en matière d’investissements, l’institution régionale examine, à Cotonou, les solutions pour régler les problèmes posés. A travers cette rencontre, plusieurs objectifs sont visés. Selon Dr Mohamed Ibn Chambas, Président de la Task Force sur le Schéma de Libéralisation des Echanges de la Cedeao, il s’agit de : rappeler les dispositions communautaires sur les procédures de reconnaissance de l’origine communautaires des produits, les procédures de règlement des contestations sur l’origine des produits de la communauté, les dispositions sur le Transit Routier Inter-Etats de marchandises, la coopération douanière et l’assistance mutuelle; d’évaluer les raisons des blocages des cargaisons de marchandises en transit et des produits agréés au Schéma de Libéralisation des Echanges (SLE) destinés à la mise en consommation sur le marché national ; d’aboutir à une solution acceptable par toutes les parties et en conformité avec les instruments communautaires; et de proposer les actions pérennes pour une libre circulation sur le corridor Abidjan–Lagos, des produits en transit et agréés au SLE. Portant la voix du ministre d’Etat chargé de l’économie et des finances du Bénin, Romuald Wadagni, le Chef adjoint du Bureau national de la Cedeao, Lamine Ami-Touré, a, dans son adresse, salué la démarche de la Cedeao. Soulignant que le corridor Abidjan-Lagos représente à lui seul, près de 65% du trafic commercial du Schéma de Libération des Echanges (SLE) de la Cedeao et du transit des marchandises, cette rencontre « nous offre, dit-il, l’opportunité de nourrir des réflexions autour de la mise en place d’une meilleure approche pour rendre fluide et réelle la libre-circulation des biens et des services sur le corridor Abidjan-Lagos ». Au cours de cette rencontre, des recommandations sont attendues aux fins d’apporter « une solution acceptable pour tous », aux défis auxquels est confronté le corridor Abidjan-Lagos. A noter que cette rencontre mobilise les principaux pays dudit corridor, à savoir le Bénin, le Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Togo.