En République du Bénin, le Code électoral amendé a tenu compte de plusieurs propositions des députés de l’opposition. Un code donc inclusif. Par exemple, l’opposition a proposé la diminution de la Caution pour les élections présidentielles. Cette demande a aussi reçu un écho favorable. Ainsi, de 50.000.000 FCFA, la caution est ramenée à seulement 25.000.000 FCFA. Cela va permettre aux candidats, tant de l’opposition que de la mouvance de participer aux élections présidentielles de 2026 dans le respect des textes.
Le Bénin sur les pas des grandes démocraties, le développement en priorité
La dernière relecture du code électoral intervenue dans la soirée du 02 au 03 mars 2024 confirme la volonté du Bénin de demeurer un exemple démocratique en Afrique. Ce code qui renforce la lutte contre le clanisme et les groupuscules politiques arrime le Bénin sur le schéma des grandes démocraties, assainit la sphère politique et consacre les partis politiques comme seuls maîtres du jeu politique, dressant ainsi la voie au développement dans une grande unité.Plus jamais la politique au Bénin ne sera l’affaire d’un groupuscule ou d’une seule hirondelle ! Il faudra compter désormais avec le peuple, détenteur de la souveraineté absolue pour aspirer aux instances politiques au Bénin. Avec les amendements apportés au Code électoral, nul ne peut en singleton ou avec un microcosme politique, conquérir le pouvoir et l’exercer. Il n’y a qu’à voir les dispositions qui imposent de réunir au moins 15% des suffrages exprimés au plan national et pouvoir lever de sièges dans les 3/5 des circonscriptions électorales soit environ 15 sur les 24 et 20% des suffrages par circonscription électorale, pour aspirer au partage des sièges. Désormais donc, partant de ce principe, on peut se convaincre de ce que, ceux qui auront la légitimé à la sortie d’une élection pour représenter le peuple, auraient vraiment le mérite en raison du large consensus dont ils auraient bénéficié du peuple. En retour, ils pourront ainsi, compter sur l’accompagnement de ce peuple qui aurait, en leur conférant majoritairement le pouvoir, marqué son adhésion au projet politique dudit parti.
C’est dans le même sillage que le Code révisé a mis un terme à la possibilité pour les élus d’un parti d’avoir à parrainer un candidat d’un autre parti, toute chose qui laissait le champ libre à la transhumance politique avec des effets néfastes sur les partis politiques, fréquemment fragilités pour un « oui » ou un « non » ou des querelles internes.
Avec ce Code électoral, la politique au Bénin sera l’affaire de grands ensembles comme aux Etats-Unis (Démocrates-Républicains), en France (Les Républicains- Socialistes et républicain-Union Centriste-Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants…). Modèle démocratique envié partout au monde, le Bénin maintient donc le cap et ne cesse de se bonifier. La politique retourne définitivement aux acteurs politiques, ce qui fait déjà de Patrice Talon, porteur de cette idée, le dernier président d’une génération de politiques inconnus au bataillon.
Les fauteurs de trouble tapis dans les partis politiques en auront leur sommeil dérangé mais n’y pourront rien. La discipline de groupe est désormais de mise pour tout aspirant à la vie politique. C’est la condition sine qua non. Et c’est le peuple qui s’en sort gagnant pour son développement. On passera moins de temps à penser politique et on se consacrera davantage aux enjeux et défis de développement.
L’exclusion, un faux prétexte
Avec ce nouveau code électoral, les partis politiques se trouvent renforcés. Il sonne l’ère des grands regroupements auquel aucun parti ne saurait résister s’il tient à continuer par animer la vie politique et aspire au pouvoir et à la légitimité publique. C’est l’inclusion et les partis politiques doivent s’en réjouir. Les caciques de division et de démission tous azimuts n’auront plus aucun impact sur la vie des partis. Pour sa part, le parti Les Démocrates peut se réjouir d’avoir tôt compris et de s’être mis dans les normes. Avec ses 28 élus au Parlement, représentatifs de la majorité nécessaire des circonscriptions électorales, le Parti Les Démocrates reste qualifié au vu de ces critères du Code électoral revu. D’ailleurs, en réaction à la crainte de certains militants, Dr Dossou Guy Mitokpè, secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates, première force politique de l’opposition a rassuré de ce que, le parti LD remplit bel et bien les critères inscrits dans ce Code révisé et peut compétir en 2026. Les autres partis doivent donc suivre l’exemple pour l’assainissement total de la vie politique.