Dans tous les pays du monde, la législation prévoit plusieurs jours fériés. De la France au Bénin en passant par les dragons asiatiques, la Chine, le Japon, les Emirats Arabes-unis, les Etats-Unis d’Amérique et l’Angleterre, ou encore les pays africains, on note une constance dans l’observance des jours non ouvrables. Les fêtes civiles et les fêtes religieuses sont en concurrence et offrent un repos collectif aux citoyens d’un même Etat ou d’une même nation. La moyenne de jours fériés qui est de 10 n’affecte pas le développement économique et social des pays.
Jean-Claude KOUAGOU
Partout dans le monde, les jours fériés sont contenus soit dans le code du travail, soit dans une loi spécifique portant fêtes légales. Le 13 juillet 1906, la loi sur le repos hebdomadaire a été promulguée en France. Le gouvernement du ministre de l’intérieur Georges Clemenceau, convaincu des bienfaits économiques du « partage du travail » fait adopter la loi le 23 avril 1919. Elle instaure donc, sans perte de salaire, le principe des « trois 8 » : 8 heures de travail, 8 heures de repos et de loisirs, 8 heures de sommeil. Elle s’applique à tous les salariés. De fait, la loi instaure donc également la durée légale du travail à 48 heures par semaine. La journée de travail de 8 heures est une revendication des mouvements ouvriers. Tels sont les principes cardinaux qui président à l’élaboration des journées chômées et pays dans tous les pays du monde. Selon que le pays est fondamentalement d’une seule obédience religieuse comme en Arabie Saoudite, les jours fériés sont déterminés par les fêtes de la religion musulmane et les fêtes universelles et civiles. Ainsi, jouit-on en Arabie Saoudite de 30 jours de congés annuels, de 104 jours de week-end, d’une journée de souveraineté nationale et exclusivement du Mouloud, de l’Aid El Fitr et de l’Aid El Kébir. Dans les Etats laïcs, en plus de ces jours fériés en Arabie Saoudite, il faut ajouter les fêtes chrétiennes. La jouissance des jours fériés qui apparaissent trop nombreux n’est pas le propre des pays sous-développés. Il en est ainsi des quatre dragons asiatiques que sont Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong Kong. Leur niveau de développement spectaculaire ne les prédispose pas à des robots qui travaillent sans repos. Tous les citoyens de tous les pays du monde jouissent des 104 jours de week-ends auxquels s’ajoutent les 30 jours de congés annuels pour les salariés et les jours de fêtes religieuses. En administration, les salariés du monde entier reposent au moins pour 134 jours en dehors des fêtes religieuses un peu plus nombreuses dans les Etats laïcs.
Les raisons de la jouissance des jours de repos
Au moyen-âge où l’esclavage et la traite négrière avaient cours, les sujets pouvaient travailler sans repos et en mourir. Car, l’organisme n’est pas un instrument à l’image d’un robot. Et même en supposant que l’appareil remplace l’homme, l’appareil ou engin tombe aussi en panne. Ce traitement de ne pas accorder du repos aux esclaves a été jugé inhumain. Dès lors, les militants des droits de l’homme avec le concours de la classe ouvrière ont mené des luttes âpres et œuvré au prix de lourds sacrifices pour d’abord l’abolition de l’esclavage et pour la jouissance de repos réparateur. C’est dans ce sens que le ministre français Georges Clemenceau, a fait voter le 23 avril 1919 la loi portant sur les bienfaits économiques du « partage du travail ». Il est à noter que la France était le dernier pays en Occident à voter une loi pour les repos hebdomadaires. Face à la misère de leur existence et aux inégalités sociales du XIXè siècle, les ouvriers s’organisent et luttent pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Dès la fin du XVIIIè siècle, ils mettent en place leur propre système d’assistance : les sociétés de secours mutuels. Les ouvriers cotisent dans ces sociétés qui leur apportent une aide financière en cas de détresse. La plupart du temps, le patronat s’oppose systématiquement, au nom de la rentabilité, à l’amélioration des conditions de travail et à la hausse des salaires des ouvriers. Les ouvriers n’ont pas de relations personnelles avec leur patron. Ils travaillent avec d’autres ouvriers et vivent souvent entre eux. Cette communauté de vie favorise grandement la naissance d’une conscience de classe, préalable indispensable, selon le penseur allemand Karl Marx, à la lutte collective. C’est au Royaume-Uni qu’apparaissent, vers 1850, les premiers syndicats, les Trade Unions. Ils réclament également un salaire minimum, la limitation de la durée de travail et des congés payés. Les syndicats britanniques sont reconnus en 1871. En France, le syndicalisme, longtemps bloqué par la loi Le Chapelier de 1791, est finalement autorisé à partir de 1884. Il prend un caractère plus révolutionnaire. En 1895, est créée la Confédération générale du travail (CGT). L’article 24 de la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée à Paris au Palais de Chaillot le 10 décembre 1948 par les 58 Etats qui constituaient alors l’Assemblée générale stipule que : « Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques ». C’est l’un des fondements juridiques au plan universel qui consacrent légalement la jouissance des 48 heures de repos hebdomadaires et des congés administratifs. De là, chaque Etat a fait voter une loi ou pris un acte juridique de reconnaissance des fêtes légales.
Jouissance des jours fériés dans quelques pays africains
L’Organisation des Nations-Unies regroupe 197 Etats de par le monde. La quasi-totalité des Etats africains y sont membres. En application de l’article 24 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, plusieurs pays ont édité des normes juridiques spécifiques.
Au Cameroun par exemple, c’est la loi n° 73/5 du 7 décembre 1973 fixant le régime des fêtes légales, modifiée et complétée par la loi n° 76/8 du 8 juillet 1976 qui instaure le cadre juridique. L’arrêté n°0593/CAB/PR du 11 août 2017 ajoute à la liste des jours fériés la date du 14 août. En plus des 48h de repos hebdomadaires, le Cameroun reconnaît 4 fêtes civiles ci-après : Jour de l’an (1er janvier), fête de la Jeunesse (11 février), fête du Travail (1er Mai) et la fête Nationale (20 Mai). La loi N°73/5 DU 7 DEC 1973 fixant le régime des fêtes légales en République Unie du Cameroun souligne que « lorsqu’une fête légale civile est célébrée un dimanche ou un jour férié, le jour consécutif est assimilé à cette fête du point de vue des conditions de travail et de rémunération ». En outre le Cameroun reconnaît et célèbre 6 fêtes légales religieuses ci-après : ascension, Vendredi Saint, Assomption (15 août), Noël (25 décembre), la fête de fin de Ramadan (Djouldé Soumaé), fête du Mouton (Djouldé Laihadji). Au total, le Cameroun déclare chômés et payés 10 jours de fête, sans préjudice des jours consécutifs qui peuvent être chômés et payés.
Le Bénin et les autres pays africains laïcs suivent la même tendance. C’est-à-dire la reconnaissance des fêtes civiles et des fêtes religieuses. Ainsi au Bénin, c’est la loi n° 90-019 du 27 juillet 1990 qui fixe les fêtes légales en République du Bénin. Douze jours sont chômés et payés à savoir : le 1er janvier : Fête du Nouvel An, le 1er mai : Fête du Travail, le 1er Août : Fête Nationale, le 15 août : Jour de l’Assomption, le 1er novembre : Jour de la Toussaint, le 25 décembre : Jour de Noël, le lundi de Pâques, le lundi de Pentecôte, le jour de l’Ascension, le jour du Ramadan, le jour de la Tabaski et le jour de Maouloud.
Par décret n°2011-376 du 4 novembre 2011 modifiant et complétant l’article 2 du décret n°96-205 du 7 mars 1996 déterminant la liste et le régime des jours fériés, la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara, commémore 16 jours de repos répartis en fêtes civiles et fêtes religieuses.
Le Sénégal chôme 16 jours sans préjudice de la possibilité de déclarer fériés les jours consécutifs. Il s’agit des jours ci-après : 1er janvier, 1er février, Tamxarit, 1er mai, Journée du Maouloud, Journée de la Korité, Journée de la Tabaski, Lundi de Pâques, Jeudi de l’Ascension, Lundi de Pentecôte, Journée du 15 août, Journée de la Toussaint, 11 novembre, 25 décembre, la journée du Grand Magal de Touba. Quand la Korité et la Tabaski tombent sur un dimanche, le lundi suivant est férié. Le cadre juridique sénégalais est déterminé par la loi 74-52 du 4 novembre 1974 relative à la fête nationale et aux fêtes légales modifiée par les lois n° 83-54 du 18 février 1983 ; n° 89-41 du 26 décembre 1989 et n°2013-06 du 11 décembre 2013 complétant et modifiant certaines dispositions de la loi n°74-52 du 4 novembre 1974 relative à la fête nationale et aux fêtes légales.
Au Rwanda, les citoyens jouissent aussi de plusieurs jours de repos induits par les fêtes civiles et religieuses. 15 jours sont fériés dans ce pays à savoir le 20 Juin : journée du Commonwealth, le 1er Juillet : Fête Nationale le 4 Juillet : Jour de la Liberté, Tabaski, Vacances d’été (début), 31 Juillet : FESPAD, 5 Août : Festival de la Moisson, 9 Août : Vacances d’été (fin), 15 Août 2022 Assomption, 25 Septembre : Kamarampaka, 19 Novembre : Vacances de Noël (début), 25 Décembre 2022 Jour de Noël, 26 Décembre 2022 Jour férié.
Jouissance des jours fériés sur d’autres continents
La France métropolitaine compte 11 jours fériés légalement définis par le code du travail. Elle célèbre 5 jours de fêtes civiles : le 1er janvier, le 1er mai, fête du Travail, le 8 mai, fête de la Victoire, commémoration de la « capitulation sans condition ». Le 14 juillet, fête nationale française et le 11 novembre : armistice, journée d’hommage à tous les morts pour la France. Aux fêtes civiles, s’ajoutent d’une part les fêtes religieuses chrétiennes : le jeudi de l’Ascension, la fête de l’Assomption, la Toussaint et Noël. La loi du 8 mars 1886 ajoute le lundi de Pâques et le lundi de Pentecôte (ces lundis ne sont pas des fêtes liturgiques en eux-mêmes, mais des jours de repos consécutifs. D’autre part, la France reconnaît et chôme les fêtes musulmanes ci-après : fête de l’Aïd el-Fitr, la nuit du Destin et deux jours fériés pour la Tabaski ou Aïd el-Kebir.
En Corée du Sud, les jours fériés correspondent aux fêtes et festivals suivants : Seollal (nouvel an lunaire), Samiljeol : 1er mars. Samiljeol commémore la fin de la colonisation japonaise, Singmogil : 5 avril. C’est le jour des Arbres, le jour où les Coréens reboisent le pays, Seogka tansinil : les Coréens fêtent la naissance de Bouddha en décorant les temples. Festival du thé vert de Boseong : premier week-end de mai. Initiation à la cueillette et à la fabrication du thé, dégustation de thé et de plats à base de thé, expositions artistiques autour du thé… : tels sont les activités et les événements proposés lors de ce beau festival. Festival de la boue de Boryeong : les dix derniers jours de juillet. Chuseok : mi-septembre (le 15e jour du 8e mois lunaire). Les Coréens retournent dans leurs familles, s’habillent de manière traditionnelle et cuisinent des plats ancestraux. Festival international du film de Busan (PIFF) : de début à mi-octobre. Le PIFF est l’un des festivals de cinéma les plus importants d’Asie. Initié en 1966, chaque année, plus d’une soixantaine de pays présentent plus de 200 films.
Le Singapour comme le Bénin chôme et paye une dizaine de jours. Il s’agit du 1er janvier, du Nouvel an chinois : entre janvier et février (en fonction du calendrier lunaire), du Vendredi saint de la fête du travail : 1er mai de Vesak : mai, jour le plus sacré du calendrier bouddhiste, de la fête nationale le 9 aôut de l’Aïd al-Fitr fin du Ramadan, de Diwali célébration du Nouvel an hindou, de la Noël le 25 décembre, de l’Aïd el-Kebir fin du pèlerinage annuel à la Mecque.
Hong Kong est l’un des 4 pays dragons asiatiques. A l’image de tous les pays du monde, Hong Kong compte plusieurs jours fériés. On peut citer le 1er janvier, les trois premiers jours de février correspondant au Nouvel An chinois, jour de fête par excellence, le 5 avril, les 15, 16 et 18 avril : Vendredi saint, le jour de Pâques et le lundi de Pâques, le 2 mai : jour suivant le 1er mai, la fête du travail, le 9 mai : anniversaire de Bouddha, le 3 juin : le Dragon Boat Festival, le 1er juillet : le Hong Kong Special Administrative Region Establishment Day, le 12 septembre : jour suivant le Mid-Autumn Festival, le 1er octobre : National Day, le 4 octobre : le Chung Yeung Festival, le 26 et le 27 décembre, les jours suivants Noël. C’est donc plus de 17 jours fériés.
La Taiwan a un nombre de jours fériés relativement limités. On décompte : le 3 Juin : Festival Bateaux Dragons, les 9 et 10 Septembre : Festival de l’après Mi-Automne, le 10 Octobre : Fête Nationale, le 31 Décembre : Réveillon.
La situation en Taïwan est semblable à celle des Emirats arabes unis dont la capitale est Dubaï. Les jours fériés sont de deux types, selon qu’ils sont fixes ou basés sur le calendrier musulman. Les jours de week-end dans les administrations des Émirats arabes unis sont le vendredi et le samedi. Dans le secteur privé, seul le vendredi est, en règle générale, férié. Ainsi la liste des jours fériés aux Emirats Arabes-Unis se présente comme suit : 1er janvier : jour de l’an, 30 novembre : jour des Martyrs, 2 décembre : fête Nationale, jour de Nouvel an musulman, Anniversaire du prophète (Al Mawlid) : le 12e jour du 3e mois, Al Isrâ’ wal Miʿrâj : Nuit du 27 au 28e jour du 7e mois. Commémore le voyage et l’ascension nocturnes du prophète, Aïd el-Fitr : fin du mois de ramadan, Jour d’Arafat : 9ème jour du 12e mois, Aïd-el-Kébir : Fête du Sacrifice.
Aux Etats-Unis d’Amérique, en raison de la pluralité des Etats qui composent l’Union, le nombre de jours fériés est très élevé en tenant compte de l’ensemble. Cependant à l’échelle de l’Union, on peut retenir essentiellement les jours fériés suivants : 1er janvier : jour de l’an, Troisième lundi de janvier : Journée de Martin Luther King, Troisième lundi de février : Journée de la Présidence, Dernier lundi de mai : Jour du souvenir, 19 juin : fin de l’esclavagisme, 4 juillet : Jour de l’Indépendance, Premier lundi de septembre : Fête du Travail, Deuxième lundi d’octobre : Jour de Christophe Colomb, 11 novembre : Journée des anciens combattants, Quatrième jeudi de novembre : Thanksgiving, 25 décembre : Noël, 26 décembre : Lendemain de Noël. L’ensemble des Etats-Unis d’Amérique commémore 12 jours fériés.
En moyenne, 10 jours sont au moins fériés dans tous les pays du monde quelle que soit le continent. Ces jours tiennent compte de la fête nationale ou indépendance, des fêtes religieuses et des fêtes civiles. L’application de l’article 24 de la Déclaration universelle des droits de l’homme fait en outre jouir un cumul de 104 jours de repos hebdomadaires par an. Les fonctionnaires et autres salariés bénéficient de 30 jours de congés administratifs annuels pour refaire leur santé afin d’être plus productifs et créatifs à la reprise du travail.
Les facteurs et les politiques de développement
Le développement d’un pays n’est pas tributaire du nombre de jours de repos. Bien au contraire ! Dans les organisations internationales, les fonctionnaires ne travaillent pas comme des nègres. Les 24h journalières sont réparties en 8 heures de travail, 8 heures de repos et de loisirs et 8 heures de sommeil. On présume que cette répartition n’est pas faite ex nihilo. Elle résulte d’études psychologiques, psychiques et sanitaires qui établissent que pour tirer le meilleur rendement de l’homme, il ne faut pas le faire travailler comme un âne. C’est scientifiquement prouvé qu’après 8h de travail assidu et soutenu, l’homme perd ses automatismes et sa lucidité. Il a besoin de repos. Par ailleurs, le fait d’être à la tâche chaque jour, il devient peu créatif dans la routine. Il a besoin de s’évader à travers les loisirs qu’offrent les vacances. Voilà pourquoi dans certaines institutions et organisations internationales, les fonctionnaires prennent des congés semestriels. A la reprise, ils sont très productifs et créatifs. Il en résulte que le développement, résultante du processus de travail tire meilleur profit des agents qui se donnent du repos à intervalles réguliers de temps. Si la Chine, le Japon, l’Afrique du Sud, les Emirats Arabes-Unis et bien d’autres pays sont devenus à différentes échelles de nouvelles puissances, ce n’est pas parce qu’ils n’observent pas les temps de repos. Ils ont plutôt compris que pour se développer il faut avoir une vision bien claire et créer les conditions de sa réalisation.
Le cas des pays sous-développés et du Bénin
Le sous-développement n’est pas imputable au nombre de jours fériés, aux congés et au repos hebdomadaire dont la somme est au-delà de 140 jours sur 365 jours soit environ 40% de réduction de temps de travail. Le développement économique et social fait référence à l’ensemble des mutations positives techniques, démographiques, sociales, sanitaires pour le compte d’une région, d’un pays ou d’un continent. Il ne doit pas être confondu avec la croissance économique. Celle-ci est habituellement nécessaire ou consécutive au développement mais elle n’en est qu’un aspect. Il existe même des zones en croissance par simple inertie de tendance ou sous l’effet de dopants artificiels. Le développement économique nécessitant notamment de la création de richesses, on associe développement économique et « progrès », puisqu’il entraîne, généralement, une progression du niveau de vie des habitants. On parle alors d’amélioration du bien-être social (au sens économique). La volonté de concilier simple développement économique et progrès ou amélioration du bien-être a amené à forger, à côté des indicateurs de développement traditionnels (PNB, PIB), d’autres indicateurs, tels que l’indice de développement humain (IDH), qui prend en compte la santé, l’éducation, le respect des droits de l’homme (dont font partie, depuis 1966, les droits économiques et sociaux). Les paramètres économiques et sociaux pour la mesure du développement sont indiqués dans l’article « Pays en développement ». La différence entre croissance économique et développement social est mal perçue dans le grand public. Le bien-être social doit être distingué de la production économique. Le bien-être est pluridimensionnel. D’autres composants existent à côté du bien-être matériel. Pour atteindre de tels résultats, il faut absolument que les dirigeants des Etats aient de la vision et des ambitions. C’est le défaut de vision définie sur le terme qui inhibe les efforts de développement dans les pays sous-développés. Ainsi du cas du Bénin et de plusieurs pays africains. Pour atteindre un développement économique et social optimal, les dirigeants africains doivent changer de paradigme. Les politiques de développement doivent être conçues avec des visions prospectives sur le long terme et au besoin, spécifier les domaines prioritaires. En l’absence de ces instruments, chaque régime au pouvoir, corrompu pas l’inaction navigue à vue. Puis à l’heure du bilan, l’on s’étonne que le progrès social ne soit pas réalisé.