Le taux d’accès aux traitements contre le cancer des pays africains est encore très faible contrairement à d’autres pays. C’est pour ^pallier à cette situation que la fondation ‘’Merck’’ a déclaré hier, lundi 4 février 2019, journée mondiale du cancer.
Issa SIKITI DA SILVA
Le cancer constitue la deuxième cause de décès dans le monde et a tué 8,8 millions de personnes en 2015, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au plan national, cette maladie atteint plus de 2000 béninois chaque année, selon des chiffres officiels. Fort de ces constats alarmants, la fondation ‘’Merck’’, filiale philanthropique de MerckKGa A Germany (Allemagne), a promis d’améliorer l’accès des patients à des soins équitables et de qualité ur le cancer en Afrique. La fondation ‘’Merck’’ propose donc aux médecins africains un programme de bourses d’études en oncologie d’une durée d’un an et deux ans, afin de devenir les futurs oncologues de leurs pays.
L’institution s’engage ainsi à établir un partenariat à long terme avec les ministères africains de la Santé et les premières dames pour renforcer les capacités de traitement du cancer sur le continent. Le programme d’accès au cancer, qui a été lancé en 2016 en collaboration avec les universités africaines et les gouvernements, offre déjà un programme de bourses d’études au ‘’Tata mémorial centre’’ en Inde. Il s’agit des programmes en oncologie de deux ans à l’université de Malaisie et à l’université de Nairobi au Kenya, et de deux ans de maîtrise en oncologie médicale à l’université du Caire en Égypte.
Dans le cadre de son programme ‘’Merck cancer access’’, la fondation ‘’Merck’’ a déjà formé plus de 57 candidats des pays suivants: Afrique du sud, Botswana, Cameroun, RCA, Ethiopie, Gambie, Ghana, Guinée Conakry, Kenya, Libéria, Namibie, Niger, Tanzanie, Ouganda et Zambie.
«Le manque de moyens financiers n’est pas le seul défi. Je suis fermement convaincu que la pénurie de personnel de santé qualifié est le principal défi. Par conséquent, notre stratégie principale consiste à établir une plateforme solide d’oncologues spécialisés sur tout le continent, en particulier dans les pays où pas même un seul oncologue à ce jour, tel que la Gambie, la République centrafricaine, le Libéria, la Guinée Conakry et la Sierra Leone », a souligné le responsable de la fondation ‘’Merck’’, docteur RashaKelej. Le tabagisme, la consommation d’alcool, une mauvaise alimentation et la sédentarité sont les principaux facteurs de risque dans le monde et représentent aussi les quatre facteurs de risque communs d’autres maladies non-transmissibles. Le diagnostic au stade avancé chez les patients africains contribue à des résultats plus médiocres, a déploré la le responsable de la fondation. Par exemple, les taux de survie relative à cinq ans contre le cancer du sein chez la femme sont de 46% en Ouganda et de 12% en Gambie, contre environ 90% dans les pays développés.