Le Bénin, comme les autres pays de la communauté internationale, célèbre ce jour 11 février 2019, la Journée internationale des femmes et des filles de science. Pour cette journée, Salamath Moustapha Soulé, gérante en assistance conseil markéting, production de sirop et promotrice des femmes en science, donne ici quelques conseils aux divers acteurs du monde éducatif.
Falco VIGNON
Le Bénin célèbre ce jour lundi 11 février 2019, la journée internationale des femmes et des filles de science. Diverses activités sont annoncées. Pour Salamath Moustapha Soulé, cette journée est une journée de sensibilisation pour célébrer les femmes et les filles de la science. C’est aussi un moment de sensibiliser les filles sur la Science, technologie, ingénierie et mathématique(Stim). « Beaucoup de filles fuient les sciences. Cette journée est pour elle une journée de sensibilisation. Les femmes ont toutes les mêmes chances dans le monde. La femme aussi a une intelligence que souvent ignorent certains ». La promotrice des filles vers la science a fait savoir que depuis les cours primaires, il faut mettre un accent sur le côté scientifique des filles; qu’on leur montre aussi qu’elles peuvent aller loin dans les sciences. Que l’Etat crée un environnement et des dispositions pour motiver et encourager les filles à aller dans la Stim. « La vie est faite de science. Que vous voulez ou pas, vous faites de la science. A la cuisine, c’est grâce à la science que la maman fait la cuisine. La vie n’est faite que de sciences, tout est science, fuie la science, c’est fuit soi même ». Denier la science c’est dénier la vie, l’harmonie est science, la beauté aussi est mathématique, qui dit mathématique, dit science ». Ce sont là quelques conseils de Salamath Moustapha Soulé. En effet, la science et l’égalité entre les sexes sont indispensables pour réaliser les objectifs de développement durable, notamment le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ces 15 dernières années, la communauté internationale a entrepris d’importants efforts pour inspirer et promouvoir la participation des femmes et des filles à la science. Toutefois, les femmes et les filles continuent d’être exclues et ne peuvent participer pleinement à la science. Il faut remarquer que selon une étude, moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes. Selon les données de l’Unesco (2014-2016), environ 30% seulement des étudiantes choisissent des domaines liés aux STIM (Sciences, technologie, ingénierie, mathématiques) dans l’enseignement supérieur. À l’échelle mondiale, le taux de scolarisation des filles est particulièrement faible dans les domaines des Technologies de l’information et des communications (3%), des sciences naturelles, des mathématiques et de la statistique (5%) et dans les domaines de l’ingénierie, de la fabrication et de la construction (8%). Depuis longtemps, les préjugés et les stéréotypes de genre éloignent les filles et les femmes des domaines liés à la science. Comme dans le monde réel, le monde à l’écran reflète des biais similaires. L’étude de 2015 du « Gender Bias Without Borders » (Préjugés sexistes sans frontières) réalisée par le Geena Davis Institute a montré que, parmi les personnages montrés à l’écran et ayant un travail identifiable aux STEM, 12% seulement étaient des femmes. Afin d’obtenir l’accès et la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science, et aussi pour atteindre l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes et des filles, l’Assemblée générale des Nations unies a décidé de proclamer le 11 février Journée internationale des femmes et des filles de sciences.