Le monde est en proie à des actes déviants, orchestrés contre les enfants qui sont des êtres inoffensifs. Pour pallier cet état de chose, la communauté internationale a institué la journée du 20 novembre en faveur de cette couche vulnérable, mais qui semble ne pas avoir une portée au sein de la population, en témoignent les comportements à l’égard des enfants qui continuent d’être observés au sein de celle-ci.
Instituée depuis 1996 par le parlement français, la journée internationale des droits de l’enfant vise à attirer l’attention de la communauté internationale sur les nombreuses injustices perpétrées contre les enfants dans le monde ; elle tente aussi de faire valoir la convention internationale sur le droit de l’enfant de 1989, un texte de 54 articles adopté par les Nations Unies. Cette décision a été prise suite à plusieurs constats notamment les avortements, la maltraitance des enfants, le travail des enfants, le phénomène d’enfants placés, le viol sur mineurs etc…, actes qui doivent normalement être totalement bannis de la société. Mais qu’entend-on par enfant ? Selon le Docteur en sciences juridiques et directeur du Centre de sauvegarde et de la protection de l’enfance et de l’adolescent de Parakou, Soumaila Sounon Tamou, l’enfant est selon le droit positif béninois, tout être humain âgé de moins de 18 ans. Ainsi, à l’en croire, la nécessité de cette journée n’est point à discuter, car l’enfant mérite protection. Mais souligne-t-il, la célébration ou l’institution de cette journée ne peut suffire parce que la question de la protection de l’enfance est une tâche quotidienne et il faudra continuer la lutte après le 20 novembre de chaque année. Abordant les droits de l’enfant, ils sont nombreux, mais le directeur du Centre de protection de l’enfance et de l’adolescent de Parakou souligne que le seul droit qui conditionne tous les autres est le droit à la vie parce qu’explique-t-il, l’enfant déjà conçu est une personnalité juridique comme le garantit le code des personnes et de la famille et une fois né, il faut lui garantir un plein épanouissement dans la société à travers l’éducation et le respect scrupuleux de tous ses droits. Pour lui, il est donc impérieux que chaque acteur de la vie sociale puisse jouer sa partition dans la construction de la nation commune à travers l’éducation et la protection de l’enfant, citoyen de demain. A l’endroit des enfants, l’homme de droit appelle au respect de leurs devoirs afin de bénéficier d’une attention particulière de leurs parents. Un enfant qui a la chance d’être scolarisé par exemple a le devoir de réussir sans quoi, il ne remplit pas sa part de contrat, ce qui peut pousser ses parents à le traiter d’une manière peu orthodoxe, a martelé Soumaila Sounon Tamou avant d’inviter les parents, à leur tour, à tout mettre en œuvre pour assurer un avenir radieux à leur progéniture. Pour finir, le Docteur invite l’Etat central et les structures impliquées dans la protection de l’enfance à intensifier les sensibilisations et ensuite passer à la sanction en vue du bien-être et du respect des droits des enfants qui n’ont pas demandé à naître.
Noël Y.TETEGOU (Br. Borgou/Alibori).