Le premier juin de chaque année, constitue une occasion solennelle de mise en terre d’arbres. Une opération qui a tout l’air d’une simple formalité vue que les plants mis en terre sont abandonnés dès le lendemain du 1 er juin. Mise en terre de plants le 1er juin au Bénin, pour quoi faire encore ?
Encore un 1er juin de plus au Bénin, encore une édition de journée l’arbre. Le Bénin commémore en effet, le 1 er juin de chaque année, la journée de l’arbre. Ceci, afin de favoriser un développement et une protection de l’espace vert et accroître la verdure. Cette célébration a même été renforcée ces dernières années, par un vaste projet de reboisement dénommé « dix millions d’âmes, dix millions d’arbre» lancé le 11 juillet 2013 par l’ex chef d’Etat Thomas Boni Yayi ; lequel projet a impressionné à la dernière conférence sur le climat, les autres pays du monde. Néanmoins, aussi originale que paraît le projet, il a fait long feu et a manqué de suivie. Et pour cause, les dix millions d’arbres n’ont été planté que sur papier et dans le projet. Et sur la centaine plants effectivement mis en terre le long de certaines artères, seulement quelques uns résistent encore à la négligence et à l’absence d’une politique de suivie. En clair, on s’est tout le temps contenté de planter des arbres sans se soucier le moindre de leur entretien. Et vu l’intérêt qu’a suscité le projet en question à la conférence sur le climat, il n’est pas exclu qu’il soit pris au sérieux par d’autres pays. En retour, on passerait donc pour de simples initiateurs d’un projet qui aura plus profité aux autres nations. Face à de tel laxisme, le ministère en charge du cadre de vie et du développement durable doit prendre maintenant sa responsabilité et œuvrer, au-delà de la journée de l’arbre le 1er juin de chaque année, à la progression d’espace vert au Bénin. Il s’impose doc un nouveau départ ici aussi. L’opportunité du projet en cours étant reconnue à l’internationale, le gouvernement en place à travers des politiques répétées de reboisements massif doit s’y atteler car, l’arbre, c’est la vie dit-on et plus qu’une simple formalité, le reboisement relève maintenant d’une nécessité surtout dans ce contexte de réchauffement climatique sans cesse grandissant.
Bidossessi WANOU