La période des vacances rime d’ordinaire avec diverses activités génératrices de revenus pour les élèves qui aident leurs parents à préparer la rentrée scolaire. Cette année, peu d’élèves se consacrent à ces jobs de vacances dans la cité carrefour.
Plusieurs activités génératrices de revenus occupent les élèves pendant la période des vacances. Par ces jobs de vacances, les élèves qui s’emploient à ces activités tirent le maximum de leur revenu, de quoi préparer la rentrée scolaire prochaine. En dehors de la vente d’objets divers dans les boutiques ou à la sauvette, ils aident aussi les artisans sur des chantiers de construction.
Mais cette année, l’engouement pour ces activités à sensiblement diminué dans la ville aux six sorties Internationales. Par le passé, par centaines, ces élèves vendeurs prenaient d’assaut les bureaux des administrations aux heures de pause, les bars, les carrefours et les terrains de football pour proposer différents articles.
Cette année, ils sont peu nombreux ces vacanciers qui vendent des bouquins, des CD, des objets d’art ou de décoration ou divers produits destinés à la consommation, notamment ceux venus de la Chine utilisés contre les courbatures, les anti-inflammatoires, les maux de tête et de hanche, la fatigue et la liste n’est pas exhaustive.
Ce manque d’engouement de jeunes vacanciers pour les jobs de vacances cette année peut s’expliquer par le fait de la cherté de la vie.
Rafa, la vingtaine environ, une élève en classe de première qui s’apprête pour aller faire le travail de domestique au Niger, a raccroché avec la vente des articles de beauté. « Ce n’est pas rentable et on se fatigue beaucoup », a-t-elle martelé.
Pour Faïzatou H., 25 ans, originaire de Djougou et étudiante en deuxième année de lettres modernes à l’université de Parakou, cette année, elle a préféré se donner à l’activité de vente de nourriture aux abords des voies. Elle justifie ce choix par le fait que la vente à la sauvette ne marche plus et ces produits de santé chinois qui coûtent chers peinent à s’écouler à cause de la cherté de la vie.
Fortunes diverses…
Dans les administrations publiques et privées, sur les places et espaces publics qui grouillent de monde surtout les weekends, on remarque néanmoins quelques vacanciers venus d’ailleurs, devenus, le temps du repos scolaire, des vendeurs ambulants.
Aguèmon G., élève en classe de seconde, rencontré le vendredi 24 juin 2022 au stade Atchoukouma de Djougou lors du match de la journée olympique initiée par le Comité national olympique et sportif béninois, quelques ouvrages en mains, explique qu’il fait son job de vacances avec plaisir, même si la plupart des clients lui confient que les temps sont durs. <
Djougou, ville sportive où on joue au football tous les jours sans discontinuité, certains jeunes scolaires s’adonnent à la pratique du sport roi. Plusieurs compétitions inter-quartiers sont organisées. Au moment où leurs aînés jouent au stade Atchoukouma, ils prennent d’assaut la place de l’indépendance et les terrains de football des quartiers chaque matin pour une partie d’un match de football où se massent des spectateurs de circonstance.
Outre ces activités diverses, d’autres écoliers par contre, ont choisi d’aider leurs parents dans les petits commerces : vente de condiments, des sucettes, yaourts, du pain sucré et des accessoires de beauté comme Léïla et Maroufatou, âgées respectivement de 9 ans et 10 ans avec des plateaux de tomates et d’oignons sur la tête. Selon ses propos, Maroufa vient de passer l’examen du Certificat d’études primaires (Cep, session de juin 2022) et est en attente des résultats.
Emmanuel Akakpo (Br Atacora-Donga)