L’univers béninois s’est enrichi d’un nouvel espace culturel et artistique, le mois dernier. Situé à Wologuèdè, dans la rue de la poste, le Kangbè stars village (KSV) propose une gamme variée de prestations artistiques au public en même temps qu’elle sert de résidence de création. A travers une interview, son promoteur, Raoul Lawogni, renseigne sur ses motivations et ambitions. Lire ci-dessous, l’intégralité de cette interview.
L’économiste du Bénin : Comment peut-on présenter le Kangbè stars village ?
Raoul Lawogni : C’est un espace culturel, touristique et artistique ouvert le 24 janvier 2020. C’est aussi une résidence qui offre les conditions nécessaires à la création artistique. De même, des artistes musiciens et plasticiens offrent des formations à ceux qui le désirent sans oublier le fait que des œuvres artistiques sont exposées en permanence ici pour donner de la visibilité à nos créateurs. Vous avez ainsi des sculptures, des tableaux et des contenus discographiques.
Aussi, il faut comprendre que le Kangbè stars village est un concept initié pour nouer la nouvelle corde au bout de l’ancienne. Ainsi, nous travaillons à créer une alchimie entre le moderne et le traditionnel tout en travaillant à préserver le naturel qui existe dans l’héritage culturel que nous ont légué nos parents.
Qu’est-ce qui vous a motivé à initier le KSV ?
Nous avons initié le projet ‘’Kangbè stars village’’ parce qu’on s’est rendu compte que dans le centre-ville de Cotonou, il y a très peu d’espaces culturels où un accent particulier est mis sur la verdure. Ici, nous sommes entourés d’arbres et nous en plantons encore. Quand quelqu’un vient ici, il se sent tout de suite chez lui. Et c’est important pour la création artistique. De même, c’est important pour les clients qui fréquentent cet espace culturel de profiter de la verdure qui se raréfie. Par ces temps de chaleur suffocante, on se rend encore plus compte de la nécessité de vivre en communion avec la verdure.
Quelles sont vos ambitions ?
Nous voudrions avancer dans le projet KSV et travailler pour repousser nos limites. Nous sommes à nos débuts et nous voulons faire de cet espace culturel, la référence. Pour cela on se serre les coudes et on travaille sans relâche. Nous sommes passionnés par ce que nous faisons. C’est pour cela que nous voulons bâtir le meilleur espace culturel de Cotonou.
Aussi, nous voulons que les béninois comme les étrangers puissent fréquenter cet espace culturel pour découvrir des richesses qu’ils ont à portée de main mais dont ils ne soupçonnent pas l’existence. Nous voulons faire de KSV, la maison de l’art au Bénin.
Quels genres de musique proposez-vous au KSV ?
Nous sommes calqués sur le standard international et nous y ajoutons du traditionnel. Nous faisons sans cesse un travail de recherche qui nous oblige à programmer du jazz, du blues, du funk, du rock, du reggae et autres. Mais les artistes qui jouent du live ici apportent quelque chose de leur culture musicale à la musique qu’ils jouent. Par exemple, on peut jouer du reggae mais faire un mix avec des sonorités issues de nos traditions.
De même, nous sommes nostalgiques du vinyle. Même le logo du KSV est parti du vinyle. Nous avons des soirées où des artistes professionnels travaillent sur ce concept. C’est très enrichissant. C’est toujours une manière pour nous de nouer la nouvelle corde au bout de l’ancienne.
Avez-vous un message à l’endroit des lecteurs ?
J’invite les amoureux de la culture à faire un tour au KSV. C’est un espace créé pour leur confort. Et nous avons des idées originales que nous développons. Nous avons foi en ce que nous faisons et nous espérons que nous serons toujours à la hauteur des espérances de notre clientèle.
Aussi, il convient de noter que le concept KSV est ouvert à toutes les propositions. Aujourd’hui, c’est notre savoir-faire et nos compétences qu’on traduit par ce projet mais demain, avec le concours de tout le monde et personne, nous pouvons en faire quelque chose de grandiose. Nous nous inscrivons dans la logique de toujours avancer. Donc si quelqu’un a une idée, une aide ou un conseil à nous donner, qu’il sache que nous sommes disponibles pour l’écouter. Nous sommes ouverts aux critiques. Nous ne sommes pas parfaits. Mais nous cherchons à nous améliorer chaque jour que Dieu fait. Merci à toutes et à tous.
Interview réalisée par Nafiou OGOUCHOLA