(Déjà 25 milliards FCFA de pertes enregistrées par les commerçants)
Les populations des pays voisins du Nigéria ne sont pas les seules à pâtir des désagréments issus de la fermeture des frontières de l’Etat fédéral. Ses propres ressortissants sont aussi dans la tourmente.
Falco VIGNON
La mesure protectionniste du gouvernement nigérian cause des préjudices importants aux commerçants du pays, notamment les Igbo. En effet, il ressort d’une enquête menée par le Ndigbo Unity Forum (NUF) sur les marchés de Lagos, Aba, Onitsha, Nnewi et Nkpor, que plus de 25 milliards FCFA soit 15 milliards de nairas ont été enregistrés comme pertes depuis que les frontières sont fermées. Selon les révélations faites, 80% des principaux clients qui négocient avec des commerçants nigérians viennent du Togo, du Cameroun, du Bénin, du Gabon, du Congo et d’autres pays africains.
Le président du NUF, Augustine Chukwudum, n’a pas caché son amertume face à cette situation qui ne l’agrée guère. Selon ses confessions, il est ‘’regrettable que certaines personnes induisent le président en erreur en lui conseillant de fermer intégralement les frontières officielles’’. « Cette situation a ainsi créé des difficultés économiques graves et évitables pour les masses souffrantes en arrêtant le mouvement des marchandises du Nigéria vers d’autres pays », a-t-il confié.
Augustine Chukwudum a exhorté le président Muhammadu Buhari à envisager la réouverture des frontières pour un commerce légitime afin de réduire la suffocation économique du pays. Il n’a pas manqué de préciser que la NUF soutient le programme du président Buhari en matière d’agriculture.