La Fondation Africaine des Technologies Agricoles (AATF) et l’Agence de Développement de l’Union Africaine-NEPAD (AUDA-NEPAD) ont fait l’option de la construction d’un système de marché pour la commercialisation des produits de recherche en Afrique. Ainsi, les deux structures ont signé un accord de collaboration qui facilitera le travail conjoint.
Félicienne HOUESSOU
Afin de stimuler l’innovation agricole à l’échelle continentale, la AATF et AUDA-NEPAD ont décidé d’unir les forces pour mettre en place un système de marché pour la commercialisation des produits de la recherche en Afrique. Un des secteurs clefs de ce cadre de partenariat porte sur la production de semences de qualité. Un objectif sur lequel l’AATF se penche déjà en travaillant avec des petites et moyennes entreprises semencières afin de leur faciliter la production de semences certifiées de qualité. Pour la responsable communication et partenariats à l’AATF, Nancy Muchiri, l’accord facilitera l’amélioration de la productivité des fermes à travers la mécanisation pour éviter les corvées et contribuera aussi à créer un environnement favorable pour la recherche et le développement en matière agricole sur le continent. « Ceci développera l’utilisation de produits et d’innovations agricoles », a-t-il précisé. Le protocole d’accord sera guidé par les principes et valeurs fondamentaux de l’Union africaine, en particulier la réalisation de l’Agenda 2063. Les domaines clés spécifiques de l’accord comprennent la résolution des problèmes de production de semences de base de qualité, un domaine d’attention clé pour l’AATF qui travaille déjà avec les petites et moyennes entreprises semencières du continent pour faciliter la production de semences certifiées de qualité.
Doper le label africain
Le protocole d’accord signé par Denis Kyetere, Directeur exécutif de l’AATF et Ibrahim Assane Mayaki, Directeur général de l’AUDA-NEPAD, garantira que les deux organisations identifient les projets phares dans les domaines clés de la coopération pour atteindre efficacement les objectifs visés. Les deux organisations se concentreront également sur le renforcement des politiques et processus de certification des semences et de libération des variétés, y compris le développement du secteur privé ; l’octroi de licences pour les nouvelles technologies agricoles et l’intendance des technologies pour une utilisation durable des innovations et des produits agricoles. Ibrahim Assane Mayaki a fait savoir que la croissance soutenue, la compétitivité et la transformation économique de l’Afrique nécessitent des investissements soutenus dans les nouvelles technologies et l’innovation continue dans des domaines tels que l’agriculture, l’énergie propre, l’éducation et la santé. « Avec le petit exploitant agricole au centre de la prise de décision, l’AATF souligne la nécessité de fournir des innovations aux agriculteurs rapidement et efficacement pour optimiser les avantages », a martelé son homologue Denis Kyetere. Celui-ci a ajouté que l’accord faciliterait également la reproduction des modèles commerciaux de mécanisation dans plus de pays africains comme partie intégrante du développement de l’agriculture transformatrice. Rappelons que l’AATF est une organisation qui travaille à la transformation agricole. Elle estime que les agriculteurs africains deviendront compétitifs à l’échelle mondiale grâce à l’utilisation des meilleures technologies, des pratiques agricoles optimales, de la valeur ajoutée stratégique des produits et de l’accès amélioré à des marchés efficaces en Afrique et en dehors du continent. AUDA-NEPAD est l’agence de développement de l’Union africaine, coordonnant et exécutant des projets de développement régionaux et continentaux prioritaires pour promouvoir l’intégration régionale vers la réalisation accélérée de l’Agenda 2063.