Le Groupe Bank Of Africa (BOA) a présenté par visioconférence aux médias de la zone UEMOA, ses résultats au titre de l’exercice 2023 le jeudi 25 avril 2024. Il en ressort une bonne dynamique des activités bancaires et une amélioration substantielle des agrégats de la banque, dont les filiales cotées ont réalisé une hausse de 18 % de la masse bénéficiaire cumulée par rapport à 2022.
Bidossessi WANOU
Progression de +5,1 % à 2 348 milliards de francs CFA des encours de crédits agrégés, bonification de +18 % de la masse bénéficiaire cumulée des 6 filiales BOA cotées, un dividende global de 67,3 milliards de francs CFA bruts, en croissance de 26 %, plus de 401 milliards d’appui à l’économie en 2023 dont 41 % aux grands corporates, 49,6 % aux particuliers, 10 % pour les PME… Le groupe BOA a maintenu une bonne dynamique dans l’activité bancaire en 2023. Le groupe a réalisé des prouesses dans la quasi-totalité des agrégats et apporté une part importante à la promotion des économies des pays de l’UEMOA. Abstraction faite de BOA-NIGER dont le titre a subi les répercussions négatives des évolutions politiques du pays (baisse du cours de 6,8 %), le titre de toutes les BOA a affiché une performance comprise entre 5,4 % et 86,4 % pour l’année 2023 à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). En 2023, c’est la filiale du Burkina Faso qui a affiché les meilleurs résultats du groupe. Elle est suivie successivement de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Sénégal, du Niger et du Mali qui ferme la liste quant aux filiales cotées en bourse. Non encore cotée, la Filiale du Togo se défend elle aussi. Il s’agit de résultats encourageants en raison du contexte sous-régional marqué encore par quelques incertitudes. En 2023, le Groupe BOA a évolué dans un contexte complexe, tant sur le plan économique que politique, marqué par un ralentissement de la croissance économique, 4,9 % en moyenne en UEMOA contre 5,7 % en 2022. Les pays de la zone ont affiché en 2023 un niveau de la dette stable quoique élevé et dominé par des devises à hauteur de plus de 60 % pour la plupart des pays de l’UEMOA. Ces soubresauts ont diversement influé sur la BOA, allant de l’augmentation des rendements des bons du Trésor au renchérissement du coût de la ressource et à la baisse du niveau de satisfaction des besoins en liquidité, 74 % en fin 2023 contre 100 % en fin 2022. À cela s’ajoutent les difficultés émanant de la crise politique au Niger avec l’embargo de la CEDEAO ; lesquelles difficultés ont dégradé la note souveraine du Niger. Il y a quelques difficultés au Niger mais « nous restons mobilisés, il y a de bonnes perspectives », a assuré le présentateur. Mais globalement, toutes les banques ont affiché une amélioration de leur rentabilité, selon les responsables du groupe bancaire. « Cette dynamique, positive, bénéficie à l’ensemble des parties prenantes, de ses actionnaires au marché financier, en passant par son précieux personnel. Dans un monde financier en constante évolution, Bank Of Africa se positionne ainsi comme un acteur clé, déterminé à façonner un avenir prospère pour ses clients et ses partenaires », a confié Laura Tran Duc Minh.
L’humain au cœur des priorités
Dans son ascension, le groupe BOA accorde un grand intérêt aux ressources humaines. Du personnel aux clients, chacun occupe une place de choix dans la politique de la BOA. « Aujourd’hui, ces résultats qui s’améliorent nous permettent d’impacter plus le personnel à travers le plan de formation », a indiqué le responsable qui a poursuivi : Les résultats impactent les États, l’économie des pays, le personnel et permettent aux banques d’investir davantage dans la formation. C’est d’ailleurs ce qui permet d’améliorer les résultats d’année en année. « Plus on avance dans le temps, plus les équipes sont rodées. 2023 est bien meilleure que 2022, comme 2022 par rapport à 2021 », a-t-il fait savoir en reconnaissant le mérite du personnel qu’il a salué pour tout son dévouement. La clientèle, l’autre maillon important du capital humain de la BOA, bénéficie elle aussi, d’une attention soutenue. Elle est de tout temps une priorité pour la banque selon le responsable présentateur qui affirme : « Chez nous, il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour ».
Des défis bien cernés
Malgré les défis persistants, le Groupe Bank Of Africa reste optimiste et nourrit de belles perspectives aussi bien pour le groupe que pour la sous-région. Pour ce faire, une série de projets sont en cours. Dans un environnement mouvant, la BOA prend toutes les dispositions pour affronter les défis. La Banque entend s’appuyer sur un plan stratégique s’étendant sur les trois prochaines années et qui permettra de consolider la stratégie de croissance CPAM (Crédit-Placement-Activité de Marché) et de solidifier les relations avec les partenaires ou clients. Dans un contexte d’incitation à l’augmentation de la capitalisation des banques à 20 milliards de Fcfa, le groupe BOA a rassuré pouvoir être au rendez-vous à échéance dans toutes ses filiales qui disposent à ce jour de fonds propres considérables pour ce renforcement. « Toutes les banques cotées ont aujourd’hui des fonds propres pour porter leur capitalisation à 20 milliards et distribuer encore des dividendes », a rassuré le présentateur qui a ajouté : « Aucun effort ne sera demandé aux actionnaires ». C’est le fruit de la bonne gouvernance au sein de la banque. Le présentateur n’a pas omis la protection des données dans un contexte où le cyberespace est très menacé. La BOA est performante, a-t-il souligné citant en exemple BOA Sénégal, la récente certification EPC de la filiale du Sénégal, une certification exclusivement détenue par la BOA dans la zone UEMOA et que le groupe entend implémenter au niveau des autres filiales de la banque. Pour rappel, le Groupe BOA, opérationnel depuis quatre décennies, est présent dans 18 pays, dont 8 en Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger, Togo et Sénégal), 8 en Afrique de l’Est et dans l’Océan Indien (Burundi, Djibouti, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Ouganda, Tanzanie, Rwanda), en République Démocratique du Congo, ainsi qu’en France. BANK OF AFRICA, c’est environ 6 500 collaborateurs, un total bilan consolidé de 10,2 milliards d’euros et un bénéfice net consolidé de 263 millions d’euros, dont 180 millions d’euros part du Groupe, en croissance annuelle de 32 % au 31 décembre 2023.