La Fondation Mo Ibrahim a annoncé le 05 mars 2020, n’avoir aucun lauréat pour l’édition 2019 du Prix Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique. Les critères de sélection n’ont permis en effet de désigner aucun gouvernant leader qui incarne les qualités et valeurs ciblées.
Bidossessi WANOU
Aucun lauréat pour le prix de gouvernance de la fondation Mo Ibrahim en Afrique. C’est là la décision du comité indépendant d’attribution dudit prix qui a rendu public le fruit de ses travaux. Avant de délibérer, le président du comité a présenté les contours du prix et les conditions de son attribution. Au fait, « Le Prix Ibrahim récompense les dirigeants africains qui ont fait preuve d’un leadership véritablement exceptionnel, et met en exergue des modèles d’exception pour le continent. Il est décerné aux dirigeants qui grâce à leur gouvernance remarquable, ont apporté paix, stabilité et prospérité à leurs concitoyens » a fait savoirFestus Mogae, ancien chef d’Etat du Bostwana, lauréat 2008 du prix Mo Ibrahima et président du Comité d’attribution du prix de la Fondation Mo Ibrahim qui a justifié qu’à l’aune de ces critères rigoureux, le Comité n’a pas été en mesure d’identifier un lauréat pour 2019 ». Face au compte rendu du comité, Mo Ibrahim, le Président de la Fondation Mo Ibrahim va expliquer que l’Afrique fait face à de très grands défis. « L’Afrique est confrontée à une pluralité de défis parmi les plus lourds du monde contemporain. Notre continent réclame des dirigeants capables de gouverner dans le respect des valeurs et principes démocratiques et, de transformer ces défis en opportunités » a-t-il en effet fait savoir. Toutefois, il a noté une amélioration dans la gouvernance car, selon le président la fondation Mo Ibrahim, deux tiers des africains vivent désormais dans un pays mieux gouverné qu’il y a dix ans par rapport à la dernière décennie : ce qui convainc que des progrès sont réalisés selon lui et que les années à venir restent prometteuses. Il faut signaler que dans son rapport du 15 octobre 2019 sur la gouvernance en Afrique, la Fondation Mo Ibrahim appelait déjà les gouvernements et les partenaires africains à redoubler d’efforts pour combler les «lacunes en matière de données» dans le suivi des Objectifs de développement durable et, garantir que l’Agenda 2063 puisse être suivi et mesuré.