La salle de conférence du ministère de l’Economie et des finances a servi de cadre, hier, mardi 7 janvier 2020, à la cérémonie de lancement de l’exécution du budget général de l’Etat, exercice 2020. C’est en présence des cadres du ministère, des acteurs de la chaine des dépenses publiques et autres.
Falco VIGNON
Le directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des finances, Ainsi Hermann Orou Takou, représentant le ministre Romuald Wadagni, a présidé la cérémonie de lancement du budget de l’Etat, exercice 2020. «En termes de repère de sa construction, la loi de finances pour la gestion 2020 capitalise les améliorations obtenues des trois dernières années de réformes économiques et financières et prend appui sur un cadre macroéconomique stabilisé avec des agrégats en perpétuelle consolidation et une politique budgétaire qui démontre toute son efficacité… », a-t-il affirmé.
Il a précisé que cette loi des finances 2020 reste empreinte des caractéristiques du modèle de politique budgétaire en construction au Bénin depuis la loi de finances rectificative de juillet 2016 à savoir : la rationalisation de la dépense publique, l’élargissement de l’assiette fiscale, la sécurisation des recettes budgétaires, le renforcement de la transparence des opérations financières publiques, l’efficience etc. Les secteurs prioritaires, en termes d’allocation de ressources restent ceux retenus dans le Programme d’action du gouvernement (PAG) 2016-2021 et qui bénéficient depuis les trois dernières années budgétaires, d’une attention particulière. Il s’agit de l’économie numérique, l’énergie, le cadre de vie, le tourisme, l’agriculture, les infrastructures, l’éducation, la santé, le sport etc.
Pour cette loi de finances équilibrée en ressources et en charges à la somme de 1986,910 milliards de FCFA, des instructions et modalités sont données pour son exécution. Elles ont été exposées par le Directeur général du budget, Rodrigue Tchaou. Il s’agit de : la libération des crédits : les dépenses ordinaires hors salaire; charges de pension ; charges financières de la dette publiques; dépenses de soutien à l’investissement seront exécutées trimestriellement à raison de 25% du total des crédits inscrits pour l’année. Les dépenses à caractère saisonnier seront libérées conformément aux besoins validés en gestion. Enfin, les crédits relatifs aux investissements purs libérés en fonction de l’exigibilité des modalités de règlement des prestations et conformément aux plans d’engagements et de trésorerie validés par la Direction Générale du Budget.
Concernant la gestion de la dette des garagistes, l’Etat ayant une dette importante vis-à-vis de ces partenaires, a accordé une priorité aux paiements de leur dette. Pour ce faire, un mode opératoire a été défini pour leur traitement.
En ce qui concerne les règles d’encadrement des produits, on peut noter : la retenue à la source sur les loyers, l’acompte sur Impôt assis sur les Bénéfices (AIB), l’amende pour défaut de retenue ou de reversement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) et de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) par les fonctionnaires, comptables publics et toute personne chargée d’effectuer des retenues à la source, le rétablissement de la TVA sur le matériel informatique, l’exonération de la TVA sur les équipements de production de l’énergie solaire .
Hermann OrouTakou a exhorté les acteurs de la chaine des dépenses publiques à faire preuve d’engagement et leur a rappelé que les crédits ainsi ouverts doivent être consommés dans le strict respect des lois et règlements en vigueur.