Quotidiennement sur la gare des bus à Bohicon, l’arrivée des bus crée souvent l’animation d’un marché occasionnel permettant surtout aux bonnes dames de faire un peu d’économie.
Jules Daniel MAHOUTO (Correspondant/Zou-Collines)
Située sur la voie de contournement en quittant Cotonou-Parakou, la gare des bus de Bohicon, sur une superficie d’environ un hectare s’anime tous les jours et surtout à des heures de passage des bus pour charger ou décharger des clients. Ici, on y trouve toutes sortes d’articles. A savoir de l’Akassa, la moutarde, le pain, les fruits, les huiles, la viande fumée appelée « tcha-tchahounga » et les divers mets. A l’arrivée des bus, tous ces vendeurs ou vendeuses se dirigent vers le bus, en courant pour attirer les passagers par toutes les manières pour écouler leurs marchandises. En tous cas, c’est une rude lutte entre les vendeuses. Elles se bousculent entre elles pour vendre le maximum d’articles avant le départ d’un ou des bus. Mais, au départ des bus, l’animation du marché s’arrête. Les bonnes dames regagnent leurs différentes places et le scénario recommence avec l’arrivée des autres bus. Mme Bossè dite ‘’Honon’’ vendeuse de ‘’bokoun’’ en fon, déclare faire au moins 2000 francs CFA de bénéfice par jour sur cette gare. « Cela fait deux ans que je vends ici. Ce commerce me permet de subvenir à mes besoins », a-t-elle ajouté. Quant à la dame Victorine Kplahossa, vendeuse de pains salés, elle exerce cette activité depuis 1985 ; avec 25 FCFA de bénéficie par pain, elle arrive à totaliser au bout de la journée au moins 2000 francs CFA par jour. « Ce qui me permet de supporter l’éducation et la santé de mes enfants. Parlant de leurs difficultés, Mme Hortense Adoho, vendeuse d’oranges laisse entendre ce qui n’est pas facile à leur niveau. « Déjà à 7 heures, je suis ici pour rentrer à 19 heures voire 20 heures et pratiquement tous les jours. Et, il faut courir dans tous les sens avant de vendre, ce n’est pas du tout aisé », a-t-elle martelé. Mais, elle arrive à faire un bénéfice de 2500 voire 3000 francs CFA par jour. Ce qui lui permet de faire face à ses charges et à celles de ses enfants, a-t-elle déclaré.