L’Ecole internationale de détective et de stratégie (EIDS), en partenariat avec l’Agence privée d’investigations et d’analyses stratégiques (Apias) a initié un séminaire de formation à l’endroit des agents de l’administration publique béninoise depuis le 19 septembre 2019. Cette dernière prendr fin demain, 4 octobre 2019. A quelques jours de la fin de cet atelier, le promoteur de l’EIDS, l’ex chef de la Brigade économique et financière (Bef) et contrôleur général de Police à la retraite, Clovis Adanzounon, a renseigné sur le travail abattu jusque là par ses collaborateurs et lui.
L’économiste du Bénin : Quelles sont vos observations, à quelques jours de la fin de cette formation ?
Clovis Adanzounon : Nous sommes à quelques jours de la fin du séminaire-formation que l’EIDS (Ecole Internationale de Détective et de Stratégie) a initié au profit des cadres des ministères et structures de l’Etat pour réfléchir sur une problématique fondamentale à savoir la contribution des Renseignements Généraux (RG) à l’économie béninoise.
Au-delà de la thématique centrale qui est : « Comment amener les institutions étatiques à mettre les renseignements économiques au service de la promotion des entreprises nationales dans un monde assujetti à la globalisation : réflexion vers la mise en place d’une plateforme nationale d’intelligence économique », notre objectif était également de faire savoir à l’administration de notre pays, qu’il y a sur place des acteurs, des citoyens décidés à contribuer d’une manière ou d’une autre au le développement de notre patrie. Nous pensons donc avoir atteint notre objectif.
L’administration de notre pays, le Gouvernement en validant la participation de ses cadres à cette formation qui aborde un sujet très sensible a envoyé un signal de reconnaissance et c’est l’occasion pour nous de leur réitérer notre gratitude.
Quels sont les différentes thématiques abordées dans les ateliers tenus depuis le jeudi 19 septembre 2019 ?
Le séminaire-formation initié par l’EIDS a démarré par des panels. Ainsi quatre panels suivis de causeries ont consisté l’essentiel des travaux des deux premiers jours de la formation. Il s’agit de conférence-débat ayant porté sur : la notion sur l’organisation des renseignements généraux en République du Bénin et ses apports à l’économie ; les services d’immigration : quels apports stratégiques pour les opérateurs économiques ; les Renseignements Généraux : apports stratégiques aux opérateurs économiques ; le Renseignement Territorial: apports stratégiques aux opérateurs économiques. Comme vous l’auriez constaté, ces quatre thèmes s’inscrivent dans la problématique centrale de la formation.
Après ces panels, la formation s’est poursuivie avec des initiations. En effet, ayant émis le vœu de la mise en place d’une plateforme d’intelligence économique, nous avons jugé utile d’initier nos hôtes à l’Intelligence économique. Cette initiation a pris en compte, l’introduction au concept même et l’initiation à l’un des outils essentiels à savoir la veille stratégique. Les travaux se poursuivent donc sur ces éléments.
Quelles sont les ministères et structures étatiques représentés à ce séminaire- formation ?
Pour cette première édition, nous avons invité huit (08) structures. Quatre (04) ministères ont répondu présents à savoir : le Ministère des Finances, le Ministère du Numérique et de la Digitalisation, le Ministère de l’Intérieur et le Ministère des Affaires Etrangères. Pour ceux qui n’ont pu être présents, nous ne saurions dire le motif réel. Mais, une chose est louable c’est la volonté et l’écoute. C’est aussi le lieu de remercier et de féliciter les cadres de ces différents Ministères qui montrent un réel intérêt pour tout ce qui se fait depuis le 19 Septembre.
Les formations satisfont-elles aux exigences des participants ? Comment ?
De notre position et au regard des impressions des uns et des autres au cours des séances, nous pouvons conclure que la formation et son orientation générale rencontrent l’assentiment des participants. Rappelons au passage que l’initiative vise à aider les services publics dans leurs efforts quotidiens de satisfaire aux besoins de nos opérateurs économiques en informations de qualité et de décision pour une économie prospère. Donc les différentes thématiques et modules renforcent leurs capacités tout en leur offrant de nouvelles voies de connaissances.
Que peut-on attendre des participants, à la fin de cette formation ?
De cette formation, nous en attendons deux (02) choses principalement. La première c’est d’impulser un changement de paradigme dans la gestion des RG afin de les mettre résolument au service de l’économie via nos opérateurs économiques. Nous n’avons eu de cesse de le rappeler à l’ouverture de la formation. Au terme de cette formation, les différents participants doivent initier de leur côté des rencontres sectorielles avec les opérateurs économiques sur les possibilités qu’ils ont à leur offrir en vue de la mise en place d’une plateforme intégrée d’informations où acteurs de l’Etat, de la société civile et les opérateurs économiques contribueront à abonder dans le seul but d’asseoir le développement de notre chère patrie, le Bénin. La seconde attente est qu’ils deviennent nos porte-voix auprès des Autorités pour leur faire savoir qu’il existe au Bénin, des citoyens capables de renforcer les capacités des cadres sur place à des coûts raisonnables.
Cette formation suffira-t-elle pour impacter rapidement l’administration publique ?
Ce serait prétentieux de penser que cette première initiative suffira pour impacter l’administration publique. Il faut bien évidemment d’autres séances d’approfondissement appuyées par des travaux d’accompagnement. Mais, tenant à notre vision de contribuer à l’amélioration du climat des affaires ainsi qu’au cadre de collaboration entre opérateurs économiques et Etats notamment sur le segment des RG, nous avons décidé que la présente initiative sera dès l’année prochaine transformée en un colloque scientifique où les spécialistes des renseignements généraux, les universitaires, les journalistes, les opérateurs économiques… vont échanger entre eux en vue d’examiner la réalité par rapport à la théorie et en tirer une leçon dont le principal but est la mise en place d’une plateforme entre les acteurs pour permettre la fluidité de l’information, son traitement, son analyse pour en faire une connaissance en direction des décideurs.
Comment peut-on rendre les formations de l’EIDS accessibles à tous ?
Les formations de l’EIDS sont déjà accessibles à tous ceux qui en ont besoin. Peut-être que ces acteurs n’étaient pas au courant qu’il était possible d’accéder à ces formations sur place. Mais grâce à votre canal et à la formation gratuite offerte aux cadres de l’administration de notre pays, davantage de personnes sont au courant. Nous sommes à leur disposition pour leur délivrer des formations à la carte et voir avec eux les contraintes qui vont avec.
Avez-vous un appel à lancer ?
Mon appel c’est à l’endroit des responsables des entreprises, des Autorités et des cadres à divers niveaux. A l’EIDS, notre vocation est de former et d’outiller à une meilleure assimilation et utilisation des outils liés à l’Intelligence économique. Tous ceux qui veulent en savoir davantage, peuvent se rapprocher de nous. Nous sommes à Cotonou, Wologuèdè, 3e rue après la mairie de Cotonou et venant du carrefour Okpè Oluwa.