La 5ème édition du Forum International de la Démocratie Participative en Afrique (FIDEPA 5) a débuté le jeudi 8 août 2024 au Palais des Congrès de Cotonou. Cette rencontre de trois jours, qui réunit élus, experts et citoyens, met l’accent sur le rôle de la démocratie participative pour renforcer la gouvernance en Afrique, dans un contexte marqué par des crises multiples.
S.T.
Sous le thème « Citoyenneté et démocratie participative comme leviers de relance des territoires en Afrique, dans le contexte de crises géographiques, économiques, et de transition », la 5ème édition du FIDEPA s’est ouverte à Cotonou avec la participation de nombreux acteurs venus de diverses régions du continent. Cet événement annuel, qui se déroule du 8 au 10 août 2024, ambitionne de repenser les modèles de gouvernance en Afrique et de promouvoir des solutions innovantes face aux défis actuels. Dans un contexte mondial et africain marqué par des crises multiples, qu’elles soient démocratiques, économiques, ou liées aux transitions démographiques, politiques, climatiques et énergétiques, le FIDEPA 5 se donne pour mission de mutualiser les connaissances et pratiques en matière de démocratie participative. L’objectif est de renforcer la confiance entre citoyens et gouvernements, tout en consolidant les acquis démocratiques et la cohésion sociale. Lors de l’ouverture officielle, le maire de Cotonou et président de l’Observatoire International de la Démocratie Participative (OIDP – Afrique), Luc Sètondji Atrokpo, a exprimé sa reconnaissance envers tous ceux qui ont contribué à la tenue de cet événement. En cette occasion de la célébration des territoires du continent, le Président de l’OIDP a, tout en indiquant que « les collectivités territoriales sont en première ligne dans la gestion de nos Etats », précisé que l’objectif de l’OIDP est de « faire de la participation citoyenne, un outil puissant pour la résilience et le développement » des territoires africains. Le forum, a-t-il fait savoir, est l’occasion de réfléchir sur la citoyenneté active et la participation démocratique comme moyens de consolidation des acquis démocratiques. Dans ce sens, les participants partageront leurs expériences, analyseront les enjeux, identifieront les avancées et les limites des processus de démocratie participative sur le continent, et échangeront sur les bonnes pratiques pour renforcer la connexion entre les collectivités territoriales et les différents acteurs de la démocratie.
Renforcer les liens entre société civile et institutions
Présent à la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Justice du Bénin, Yvon Détchénou, a souligné que la démocratie participative ne remet pas en question la représentation démocratique, mais constitue plutôt une approche complémentaire. Selon lui, cette méthode permet de renouer les liens entre la société civile, les individus et les institutions, tout en consolidant l’intérêt général. Au cours de ces trois jours d’échanges, plusieurs panels sont prévus, abordant des thématiques telles que : « Droits humains et citoyenneté : une réponse des villes et territoires aux crises économiques, sociales et géopolitiques », « Innovations démocratiques pour une gouvernance inclusive », et « Transparence et redevabilité dans la gouvernance démocratique : promouvoir la confiance et la légitimité ». La rencontre sera clôturée par une déclaration finale qui reflétera les propositions et engagements des participants pour améliorer la démocratie participative en Afrique. Créé en 2012, l’OIDP compte aujourd’hui plus de 2000 collectivités territoriales, 200 universités, et 500 organisations de la société civile et de la presse, témoignant de l’importance croissante de la démocratie participative sur le continent.